Santé à Gaza: "La persistance de la pénurie de carburant condamne les malades et les blessés à la mort"

11:581/07/2025, Tuesday
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Un garçon palestinien blessé se tient parmi les personnes en deuil à l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juillet 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Un garçon palestinien blessé se tient parmi les personnes en deuil à l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juillet 2025.

Soumise à un blocus strict et à des frappes continues, la bande de Gaza fait face à une pénurie croissante de carburant qui paralyse de plus en plus le système de santé local.

Le ministère de la Santé de Gaza a averti, lundi, que
"le maintien de cette crise énergétique équivaut à une condamnation à mort de tous les patients et blessés hospitalisés".

Dans un communiqué alarmant, les autorités sanitaires ont annoncé la suspension des services de dialyse à l’hôpital Al-Chifa, en raison d’un manque critique de carburant pour faire fonctionner les générateurs électriques. Les unités de soins intensifs ne pourront continuer à fonctionner que quelques heures encore, selon le même communiqué.

"La pénurie de carburant signifie la mort inévitable de tous les malades et blessés hospitalisés"
, souligne le ministère, qui tient Israël pour responsable des restrictions imposées à l’entrée du carburant dans les hôpitaux de l’enclave palestinienne.

Le ministère appelle les organisations internationales et les parties concernées à fournir d'urgence du carburant et du matériel médical, afin d’éviter l’effondrement total du système de santé.

Actuellement, les hôpitaux encore fonctionnels dépendent exclusivement de générateurs, faute d’approvisionnement stable en électricité. Mais l’interdiction israélienne d’acheminer suffisamment de carburant, de médicaments et d’aide humanitaire constitue une menace directe pour la survie des patients.


Offensive israélienne: un bilan humain de plus en plus lourd


Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses frappes visant écoles, hôpitaux et camps de déplacés, aggravant la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.


Après une trêve temporaire entrée en vigueur le 19 janvier, les opérations militaires ont repris le 18 mars, avec des attaques massives menées contre plusieurs secteurs civils.


Depuis cette reprise, 6 203 personnes ont été tuées et 21 601 blessées, portant le bilan total à au moins 56 531 morts et 133 642 blessés depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 octobre 2023.

Le 27 mai, de nouvelles attaques ont visé les zones de distribution de l’aide humanitaire, assurée par la Fondation de l’aide humanitaire de Gaza, une structure soutenue par Israël et les États-Unis, faisant 583 morts et 4 186 blessés supplémentaires.


Par ailleurs, l’armée israélienne a entamé une nouvelle phase de son plan d’occupation durable du territoire. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré vouloir
"occuper la totalité de la bande de Gaza"
, marquant ainsi une escalade militaire et politique dans le conflit.

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