
La Syrie et la Chine ont annoncé lundi leur intention de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Selon une déclaration conjointe publiée après les entretiens tenus à Pékin entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et son homologue chinois, Wang Yi, les deux pays ont convenu d’intensifier leur coordination dans les domaines sécuritaire et antiterroriste.
Les ministres ont conduit des "discussions bilatérales constructives", portant à la fois sur les relations syro-chinoises et sur leurs préoccupations internationales communes.
Les deux parties ont rappelé "l’importance de l’amitié historique" entre leurs pays et réaffirmé leur engagement à développer des relations fondées sur le respect mutuel et la non-ingérence. Elles ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération économique, de soutenir la reconstruction en Syrie, d’améliorer les capacités locales et les conditions de vie des Syriens.
Al-Chaibani a assuré que Damas était disposé à élargir sa collaboration avec Pékin dans tous les secteurs et a déclaré que la Syrie ne permettrait jamais à aucune entité d’utiliser son territoire contre la sécurité ou les intérêts chinois.
De son côté, Wang Yi a exprimé le soutien de Pékin au processus politique en Syrie ainsi qu’aux efforts menés contre le terrorisme et le trafic de drogue. Il a rappelé que le plateau du Golan, occupé par Israël, est considéré internationalement comme un territoire syrien.
La Chine a également renouvelé son appui à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie, reconnaissant le gouvernement syrien comme l’unique autorité légitime du pays.
Par ailleurs, l’agence officielle syrienne SANA a démenti les informations affirmant que Damas prévoyait de remettre des combattants ouïghours à Pékin à l’occasion de la visite d’al-Chaibani.
Il s’agit du premier déplacement en Chine du chef de la diplomatie syrienne depuis la formation du nouveau gouvernement par le président Ahmad al-Sharaa en janvier, après la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Cette visite s’inscrit dans la stratégie de la nouvelle administration syrienne visant à renforcer ses partenariats internationaux, à atténuer l’impact des sanctions et à relancer la reconstruction après treize ans de guerre civile.









