
Les Etats-Unis et l'Angola ont exprimé leur convergence pour une solution pacifique au conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise, notamment dans le cadre du processus de Luanda.
C'est ce qui ressort d'un communiqué du Département d'Etat américain rendu public, mercredi, suite à un entretien entre le secrétaire d'État Marco Rubio et le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete Antonio.
Ce processus devait être couronné en décembre dernier par un accord de paix entre les deux pays, mais s'est soldé par un échec, dans la mesure où le M23 n'a pas été associé aux pourparlers.
Un membre de MSF blessé
Un membre de l'organisation Médecins sans frontières (MSF) et un enfant ont été blessés, jeudi, suite à des tirs ayant visé une installation de l'organisation humanitaire à Masisi, dans la province du Nord-Kivu.
Depuis le 16 janvier, deux civils ont été tués, tandis que deux membres de MSF et un agent du ministère de la Santé ont été blessés dans les environs de la base de l'organisation et de l'hôpital de Masisi, théâtre de plusieurs incidents.
Après avoir pris le contrôle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu près de la frontière rwandaise, les rebelles du M23 ont capturé Bukavu, principale ville de la province du Sud-Kivu, au cours de la semaine passée.
Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l'armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), appuyées par les Casques bleus de la Monusco. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s'emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.
Pour l'heure, les rebelles du M23 contrôlent plusieurs villes, en l'occurrence Goma et Bukavu, respectivement chefs-lieux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et continuent leur progression avec l'intention d'atteindre Kinshasa, la capitale.