Une révision des lois pénales datant de l'ère coloniale est entrée en vigueur lundi en Inde, saluée comme "décisive" par le plus haut magistrat du pays mais qui risque de ralentir un système judiciaire déjà très lent.
Dans le cadre de cette réforme, les lois relatives aux agressions sexuelles ont été renforcées. Une loi ancienne punissant la sodomie comme un crime a été supprimée. Mais la durée maximale pendant laquelle la police peut détenir un suspect a été prolongée de 15 à 60 jours et, dans certains cas, jusqu'à 90 jours.
S'il revenait auparavant à un juge de décider si une affaire pouvait faire l'objet d'un procès, les nouvelles lois renforcent le pouvoir de décision de la police.
La réforme a aussi modernisé la procédure pénale, requérant des enregistrements vidéo sur les lieux des crimes et mettant à jour les preuves numériques admissibles.
Certaines mesures concernant les garanties procédurales, la protection contre la détention illégale et l'auto-incrimination sont en outre en contradiction avec des textes en vigueur, a-t-il aussi souligné.
Au moment de son indépendance en 1947, l'Inde a hérité du Code pénal britannique du XIXe siècle, ensuite modernisé par ses Parlements successifs.