Madagascar: Le Président appelle au patriotisme des citoyens

10:0430/03/2023, jeudi
AA
Le président de Madagascar, Andry Rajoelina. Crédit Photo: Ed JONES / AFP
Le président de Madagascar, Andry Rajoelina. Crédit Photo: Ed JONES / AFP

"Nous allons raviver dans nos cœurs le vrai patriotisme (…) Nous avons besoins de solidarité et d’unité pour pouvoir conduire notre pays vers le développement". Ces propos sont ceux du Président Andry Rajoelina lors de la cérémonie de commémoration des martyrs de l’insurrection du 29 mars 1947 à Moramanga (dans la région Alaotra Mangoro, au Nord – Est) ce mercredi.

Plus tôt dans la matinée, il a procédé au dépôt de gerbes de fleurs au Mausolée à Ambohitsaina (Antananarivo) où sont inhumées les dépouilles de martyrs pour l’indépendance. Madagascar honore la mémoire des centaines et des milliers de défunts nationalistes qui ont affronté l’armée coloniale française à cette époque.
"Soyons unis et ne cédons à aucune forme de division"
, poursuit le Chef de l’Etat qui rappelle, par la même occasion, le sacrifice des nationalistes qui ont lutté au prix de leurs vies afin d’obtenir l’indépendance.

Le pays a accueilli au cours de cette journée du 29 mars 2023 plusieurs cérémonies de commémoration qui se sont simultanément tenues à Antananarivo (au Mausolée Ambohitsaina et à Ambohijatovo, à Moramanga ainsi qu’à Manakara). Des lieux hautement symboliques où des mouvements de contestation se sont déclenchés en 1947 sous l’impulsion des groupes nationalistes.


"Je trouve que la commémoration est beaucoup trop symbolique aujourd’hui. Il faudrait davantage mettre l’accent sur la souffrance des nationalistes de l’époque pour réveiller le patriotisme des jeune",
confie Jérôme.

Agé de 78 ans, ce père de famille n’avait que 2 ans en 1947, mais ses parents avaient côtoyés les combattants nationalistes selon ses confidences. Et lui de raconter que:
"Mes parents m’ont raconté que nous nous sommes enfuis dans les grottes à Ankorondrano, près de Manjakandriana, avec d’autres voisins de notre village lorsque l’insurrection du 29 mars a éclaté. Mon père était alors chef de village et il ne pouvait prendre le risque de sortir au risque d’être attrapé par l’armée coloniale. Quand nous avions faim, ma mère accompagnée d’autres femmes ont apporté des drapeaux blancs afin de pouvoir circuler et revenir au village pour chercher de la nourriture"
.

Comme lui, beaucoup de témoins des évènements de 1947 gardent en mémoire les souvenirs amers de cette période difficile de la période coloniale. Il souhaite ainsi que le combat des nationalistes ne soit pas vain.


Sous colonisation française depuis 1896, Madagascar avait obtenu son indépendance en 1960.


À lire également:



#Madagascar
#Andry Rajoelina
#Afrique