
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé, mardi, avoir convenu avec le président américain, Donald Trump, d'empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires, clamant également son intention d'éliminer le Hamas.
Avant de rentrer de Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à la presse, selon le journal Yedioth Ahronoth, qu’il s’était entendu avec le président Trump pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire, que ce soit par la voie diplomatique ou militaire.
Les États-Unis, Israël et plusieurs autres pays accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique, tandis que Téhéran affirme que son programme nucléaire est exclusivement destiné à des usages civils, notamment la production d’électricité.
Par ailleurs, Tel-Aviv occupe depuis des décennies des territoires arabes en Palestine, en Syrie et au Liban.
Lors d’une conférence de presse conjointe lundi soir, Donald Trump a annoncé une réunion avec l’Iran prévue pour samedi, qu’il a qualifiée de “négociations directes”.
Cependant, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a précisé que la rencontre, prévue au Sultanat d’Oman, serait en réalité des “négociations indirectes”.
Netanyahu a également indiqué que la situation dans la bande de Gaza avait été le second point de discussion avec Trump.
Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien des États-Unis, Israël mène une guerre à Gaza, qualifiée de génocidaire par de nombreuses sources, ayant fait plus de 50 800 morts palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et près de 115 700 blessés.
Netanyahu a réaffirmé sa volonté d’éradiquer le Hamas et de libérer les otages israéliens détenus à Gaza. Selon Tel-Aviv, 59 Israéliens y sont captifs, dont 24 seraient encore en vie. De leur côté, plus de 9 500 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, souvent dans des conditions dénoncées par les ONG de défense des droits humains.
Le 1er mars 2025, la première phase d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, conclu le 19 janvier entre Israël et le Hamas sous médiation de l’Égypte et du Qatar, a pris fin.
Bien que le Hamas ait accepté les termes, Netanyahu, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, a refusé d’engager la seconde phase de l’accord et a relancé l’offensive militaire le 18 mars, cédant aux pressions de l’aile la plus radicale de son gouvernement.
Depuis 18 ans, Israël impose un blocus à Gaza. Sur les 2,4 millions d’habitants, environ 1,5 million sont désormais sans abri, leurs maisons ayant été détruites.
La population est confrontée à une crise humanitaire majeure, aggravée par le blocage de l’aide humanitaire en raison de la fermeture des points de passage par Israël.