Le président américain Donald Trump, à Turnberry, dans le sud-ouest de l’Écosse, le 27 juillet 2025.
Lors d’une conférence de presse en Écosse, Donald Trump a exhorté Israël à "prendre une décision" après l’échec des pourparlers avec le Hamas sur les captifs israéliens. Il a dénoncé le détournement de l’aide humanitaire américaine par le Hamas et affirmé que Gaza "mourrait de faim" sans soutien des États-Unis. Alors qu’Israël poursuit son offensive meurtrière, plus de 59 800 Palestiniens ont été tués. Israël reste visé par des procédures internationales pour crimes de guerre et génocide.
Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu'Israël
"devra prendre une décision"
concernant sa prochaine action à Gaza, après l'échec des pourparlers sur un cessez-le-feu.
Faisant référence aux négociations sur les captifs israéliens, Trump a souligné l'urgence de leur libération. Il a affirmé que le Hamas avait
"durci"
sa position:
"Ils ne veulent pas les rendre, et donc Israël va devoir prendre une décision".
"Je sais ce que je ferais, mais je ne pense pas qu'il soit approprié que je le dise. Mais Israël va devoir prendre une décision"
, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Écosse.
Un accord avec le Hamas pourrait être possible une fois que le nombre de captifs aura diminué, a-t-il précisé:
"Une fois qu'ils les auront relâchés, ils auront l'impression que c'en sera fini d'eux".
Donald Trump a également rappelé que les États-Unis avaient donné
"60 millions de dollars il y a deux semaines"
pour la nourriture à Gaza, déplorant que
"personne ne l'a reconnu, personne n'en parle"
. Il a insisté sur le fait que sans cette aide américaine, les habitants de Gaza
"seraient morts de faim".
Il a accusé le Hamas de détourner une partie de cette aide humanitaire:
"Une grande partie de cette nourriture est volée par le Hamas... ils la volent et la revendent".
Les États-Unis enverront davantage d'aide à Gaza, a-t-il assuré, en appelant les autres pays à suivre cet exemple. Selon lui, la situation à Gaza
"n'est pas un problème américain, c'est un problème international".
L'envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, avait auparavant annoncé que la délégation américaine quitterait le Qatar pour retourner à Washington, DC, après que la réponse du Hamas a révélé un "manque de volonté" pour un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza. Les États-Unis envisagent désormais des
"options alternatives"
pour récupérer les prisonniers et stabiliser la région.
Depuis le 2 mars, Israël refuse de mettre en œuvre un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers avec le Hamas. Il maintient les points de passage de Gaza fermés, empêchant des centaines de camions d'aide d'entrer dans l'enclave assiégée.
Malgré les pressions internationales pour un cessez-le-feu, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre Gaza depuis la fin 2023, ayant causé la mort de plus de 59 800 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Les décès liés à la faim ont fortement augmenté ces dernières semaines, conséquence du blocus prolongé et de la mauvaise gestion des opérations d'aide par la très controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre Gaza depuis deux ans.
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