Le Président français Emmanuel Macron
La reprise de l'aide humanitaire est "la priorité des priorités" face à une situation "intenable", a affirmé Emmanuel Macron, mardi 8 avril, depuis al-Arich, l'"avant-poste" égyptien du soutien humanitaire à Gaza.
Le chef de l'Etat est accompagné dans cette visite de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Sur place, le président français a également condamné "avec force" les attaques visant les humanitaires et secouristes dans la bande de Gaza, deux semaines après la mort de 15 secouristes tués par des tirs israéliens dans le territoire palestinien, selon des médias français.
Dans le cadre de son déplacement en Égypte, le président de la République Emmanuel Macron a rendu visite, ce mardi 8 avril, à des malades palestiniens dans la ville égyptienne d'El-Arich, non loin de la bande de Gaza.
Le chef de l'État, qui s'est également rendu avec Abdel-Fattah al-Sissi dans un entrepôt du Croissant-Rouge égyptien, avait qualifié El-Arich d'
"avant-poste du soutien humanitaire aux populations civiles gazaouies"
, indique Ouest-France.
Cette rare visite d'un dirigeant européen aux confins de la bande de Gaza intervient dans un contexte tendu, alors qu'Israël a repris ses opérations militaires le 18 mars, après deux mois de trêve, précise le même média.
En déplacement pour deux jours en Égypte, Emmanuel Macron a pris la parole lundi aux côtés d'Abdel-Fattah al-Sissi et du roi Abdallah II de Jordanie.
"Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza, qui constitue un recul dramatique pour la population civile, les otages, leurs familles et l'ensemble de la région"
, a-t-il assuré, demandant aussi la reprise de négociations entre Israël et le Hamas, "
sans délai et de manière constructive"
, rapporte le média français.
Il a également déclaré qu'il s'opposait
"fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Palestine occupée"
.
"Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël"
, a-t-il poursuivi.
Enfin, il a réaffirmé son
"plein soutien au plan de reconstruction de Gaza endossé par la Ligue arabe en mars"
, qu'il estime être
"une voix réaliste à la reconstruction de Gaza"
, rapporte le même média.
Pour lui, ce plan
"doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance dans l'enclave dirigée par l'Autorité palestinienne".
"Le Hamas ne doit avoir aucune part » dans la gouvernance de Gaza et « ne doit plus constituer une menace pour Israël"
, a-t-il ajouté.
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