
Le ministère de la Santé à Gaza a averti dimanche que la trêve humanitaire actuelle serait sans effet si elle n’était pas utilisée pour sauver des vies, soulignant que l’inaction et les retards ont des conséquences mortelles.
Il a appelé à des évacuations médicales immédiates pour les patients gravement blessés, notamment ceux souffrant de traumatismes crâniens et de la moelle épinière, ainsi que pour ceux nécessitant des interventions chirurgicales ou traitements indisponibles à Gaza en raison du siège israélien.
Il a également demandé l’entrée urgente de fournitures médicales et nutritionnelles vitales, comprenant antibiotiques, lait maternisé, aliments riches en protéines et compléments thérapeutiques.
Selon lui, de nombreux patients sont au bord de la mort simplement parce qu’ils ne peuvent pas accéder à des soins en dehors de Gaza.
Cette déclaration intervient alors qu’Israël a annoncé dimanche des pauses temporaires localisées dans les combats pour permettre l’acheminement de l’aide via des couloirs sécurisés, alors que Tel-Aviv est accusé de tenter, via ces mesures, de blanchir son rôle dans la catastrophe humanitaire croissante à Gaza.
Refusant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne mène une offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant tué plus de 59 700 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Le bombardement incessant a détruit l’enclave et provoqué des pénuries alimentaires.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre dans l’enclave.