
Fernando Dias, candidat indépendant, et le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo, ont tous deux revendiqué lundi la victoire à l’élection présidentielle tenue ce week-end en Guinée-Bissau, alors que le pays attend les résultats officiels.
Dias, considéré comme le principal concurrent lors du scrutin, a félicité les électeurs pour leur participation, affirmant qu’il s’agissait d’une démonstration de la volonté de changement, a rapporté le journal en ligne indépendant O Democrata GB.
Plus tôt, il avait dénoncé des tentatives présumées d’ingérence dans le processus de comptabilisation des votes.
L'entourage d'Embalo : "pas de second tour"
Dias bénéficie du soutien de l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, qui fut le principal adversaire d’Embalo lors du second tour en 2019.
Pereira, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a conduit le mouvement nationaliste pour l’indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974, a été disqualifié cette année après que les autorités ont indiqué qu’il avait déposé ses documents en retard.
La commission électorale a promis d’annoncer le résultat final de l’élection d’ici jeudi.
Elle a mis en garde les électeurs, les candidats, les partis politiques, les coalitions électorales et les médias contre toute annonce de résultats.
65% de participation
Environ la moitié des 2,2 millions d’habitants de la Guinée-Bissau étaient habilités à voter.
Le taux de participation a été estimé à plus de 65 %.
Le chef de la Mission d’observation électorale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en Guinée-Bissau pour les élections générales tenues le 23 novembre, l’ambassadeur du Ghana Baba Kamara, a déclaré que le processus électoral s’était bien déroulé.
200 observateurs internationaux
Plus de 200 observateurs internationaux étaient présents dans le pays pour suivre le processus électoral, notamment de la CEDEAO, de l’Union africaine et de la communauté des pays de langue portugaise.
Douze candidats étaient en lice pour la présidence.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, plusieurs tentatives de coup d’État ont été rapportées contre Embalo, illustrant la rivalité profonde à laquelle il a été confronté.











