
Les dirigeants de la SADC ont annoncé la fin du mandat de leur mission militaire en RDC, alors que la situation sécuritaire et humanitaire se détériore dans l'est du pays.
Les dirigeants de l'Afrique australe ont décidé, jeudi, de mettre fin au mandat de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (RDC), alors que la violence s'intensifie dans l'est du pays.
La décision a été annoncée à la clôture d'un sommet extraordinaire virtuel des chefs d'État et de gouvernement de la SADC, qui s'est tenu à Harare, la capitale du Zimbabwe.
L'organisation SADC, qui regroupe 16 États membres, avait approuvé la mission dans l'est de la RDC en mai 2023. La force est composée de troupes sud-africaines, malawites et tanzaniennes.
Lors de son discours d'ouverture, les dirigeants avaient plaidé pour un dialogue inclusif et approfondi afin d'aboutir à une paix durable dans l'est de la RDC, où les combats entre les rebelles du M23 et les forces gouvernementales se sont intensifiés.
Les dirigeants ont insisté sur le fait que la situation sécuritaire et humanitaire dans l'est du Congo reste préoccupante en raison de l'escalade de la violence.
La réunion s'est tenue après que l'Angola a annoncé des pourparlers de paix à partir du 18 mars à Luanda entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23. Ces discussions seront facilitées par le président João Lourenço, médiateur de l'Union africaine pour le conflit en RDC.
La semaine dernière, les rebelles ont pris Nyabiondo, situé à 110 kilomètres au nord-ouest de Goma, dans la province du Nord-Kivu, après plusieurs jours de combats acharnés avec les forces gouvernementales et la milice pro-gouvernementale Wazalendo.
Les médias locaux ont rapporté que les rebelles ont saisi mercredi la ville de Kashebere, également dans la province du Nord-Kivu.
La RDC et les pays occidentaux accusent le Rwanda voisin de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali a toujours nié.