Le Soudan signale 1 375 nouveaux cas de choléra et 23 décès en une seule journée dans l'État de Khartoum

10:5930/05/2025, Cuma
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L’épidémie de choléra continue de s’aggraver dans la capitale soudanaise, malgré les efforts des autorités sanitaires pour contenir la propagation au Soudan.
Crédit Photo : AFP /
L’épidémie de choléra continue de s’aggraver dans la capitale soudanaise, malgré les efforts des autorités sanitaires pour contenir la propagation au Soudan.

Le ministère de la Santé de l'État de Khartoum a rapporté une forte recrudescence des cas de choléra, avec 1 375 nouvelles infections et 23 décès enregistrés en une seule journée, mercredi, dans la capitale soudanaise.

"Une augmentation du nombre de cas de choléra enregistrés a été constatée dans l'État, avec 1 375 infections signalées mercredi"
, a déclaré Mohamed Al-Tijani, directeur de la lutte contre les urgences et les épidémies.

Selon lui, le nombre de décès tend toutefois à diminuer grâce aux interventions médicales en cours, après avoir atteint 45 morts lundi et 25 mardi.

Centres d'isolement et de soins activés


1 116 patients sont actuellement pris en charge dans des centres d’isolement à travers l'État de Khartoum. «Des centres d'isolement ont été activés et quatre centres d'hébergement mis en place dans les zones fortement touchées afin de détecter précocement les cas, les soigner et réduire la mortalité», a indiqué M. Al-Tijani.

Ces structures sanitaires sont mobilisées pour tenter de contenir la propagation rapide du choléra, qui affecte sévèrement les zones densément peuplées de la capitale.


Une épidémie nationale dans un pays en guerre


Le Soudan fait face à une situation sanitaire critique, avec 60 993 cas de choléra recensés à l’échelle nationale, dont 1 632 décès, selon les statistiques officielles. Le choléra a été déclaré épidémie nationale en août 2024.

La crise est aggravée par l’effondrement du système de santé, conséquence directe du conflit armé opposant depuis avril 2023 l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR). Les infrastructures médicales, déjà fragiles, figurent parmi les secteurs les plus affectés par cette guerre civile destructrice.


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