
La plateforme musicale luxembourgeoise Jamendo a réitéré, mardi, auprès de la presse ses accusations à l’encontre de Nvidia et Suno, les soupçonnant d’avoir utilisé frauduleusement plusieurs milliers de titres issus de son catalogue afin d’entraîner des modèles d’intelligence artificielle (IA).
La période où on était en mode ‘essayons de discuter’, aujourd’hui, elle est dépassée.
Des données utilisées sans autorisation dans l’entraînement de modèles IA
C’est dans la branche Jamendo Licensing qu’a été identifiée, il y a six mois, une fuite massive de données.
Outre les fichiers sonores, les métadonnées associées – tels que les crédits, les genres musicaux ou encore les paroles – auraient également été extraites. Ces informations essentielles à l’entraînement des modèles IA auraient ainsi été exploitées sans autorisation contractuelle.
Une course à l’IA générative sans cadre juridique clair
D’autres sociétés possèdent une licence avec nous pour cet usage.
En juin 2024, la Recording Industry Association of America (RIAA) a engagé une action en justice contre Suno et Udio. Mais faute d’avancée concrète un an plus tard, les trois majors – Universal Music, Warner Music et Sony Music – ont entamé des négociations avec ces entreprises. L’objectif est d’aboutir à un accord de rémunération équitable pour les auteurs dont les œuvres sont utilisées dans les systèmes IA.