Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré, dimanche, son homologue de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), Ersin Tatar, a indiqué la Direction de la communication de Türkiye sur X.
Erdogan s’est rendu en RTCN pour participer aux cérémonies commémorant le 51e anniversaire de l’“opération de paix à Chypre”, également connue sous le nom de Journée de la paix et de la liberté. À son arrivée à l’aéroport d’Ercan, il a été accueilli avec les honneurs par Ersin Tatar.
Dans le cadre de sa visite, le président turc s’est rendu avec Tatar au monument d’Atatürk, où il a observé une minute de silence, suivi de l’hymne national, avant de déposer une gerbe en hommage.
Parmi les personnalités présentes figuraient le Premier ministre de la RTCN, Unal Ustel, le président du Parlement Ziya Ozturkler, ainsi que l’ambassadeur de Türkiye à Lefkosa, Ali Murat Basceri.
Erdogan était accompagné d’une délégation composée, entre autres, du ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, du ministre de la Santé Kemal Memisoglu, du vice-président du Parlement Bekir Bozdag, du directeur de la communication Burhanettin Duran, et du principal conseiller présidentiel Akif Cagatay Kilic.
Contexte: L’opération de paix de 1974
Le conflit chypriote oppose depuis des décennies les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs, malgré plusieurs tentatives de médiation sous l’égide des Nations unies. À partir des années 1960, les violences interethniques ont forcé les Chypriotes turcs à se regrouper dans des enclaves pour assurer leur sécurité.
En 1974, un coup d’État mené par des nationalistes chypriotes grecs en vue de rattacher l’île à la Grèce a poussé la Türkiye, agissant en tant que puissance garante, à lancer une opération militaire visant à protéger les Chypriotes turcs. Cette intervention a abouti, en 1983, à la création de la République turque de Chypre du Nord.
Depuis, les négociations de paix se poursuivent par intermittence. L’une des dernières initiatives en date, menée en 2017 en Suisse sous l’égide de la Türkiye, de la Grèce et du Royaume-Uni, n’a pas abouti. Par ailleurs, l’administration chypriote grecque a intégré l’Union européenne en 2004, la même année où elle a rejeté un plan de paix onusien visant à résoudre le conflit.
