
Le président Erdoğan est au pouvoir sans interruption depuis 23 ans. Entré en lice comme chef de l’AK Parti et Premier ministre, il a remporté chaque scrutin ; candidat à la présidence, il a obtenu à chaque fois le soutien de plus de 50 % du peuple.
Dès les premières années du pouvoir de l’AK Parti, des scénarios de putsch ont été imaginés, mais Erdoğan les a déjoués. Les menaces militaires n’étaient pas les seules : l’attaque du système judiciaire, celle du président de l’époque, du capital d’Istanbul, des médias n’ont pas fait fléchir Erdoğan. La crise du MIT, les événements de Gezi, le soi-disant "coup judiciaire" des 17-25 décembre et la tentative de putsch sanglante du 15 juillet n’ont pas réussi à éloigner Erdoğan du pouvoir, lui qui avait été porté par la volonté populaire.
Les événements de Gezi n’étaient pas uniquement le produit de dynamiques internes : des mains obscures venues de l’extérieur y ont pris part. Nous savons aussi que la tentative de putsch du 15 juillet a été orchestrée depuis des centres extérieurs, notamment la Pennsylvanie et Washington.
Même si toutes ces attaques ont été neutralisées, l’hostilité, interne et externe, à l’égard d’Erdoğan et de la volonté nationale ne disparaîtra pas. Les faits des dernières années montrent que les assauts se poursuivent sans relâche.
Si la trajectoire d’Ekrem İmamoğlu — parti d’une quête d’ambition au sein de l’AK Parti, puis passé au CHP, de la mairie de Beylikdüzü à la présidence de l’İBB, jusqu’à se poser en candidat à la présidence — avait été purement interne, personne n’aurait rien à redire. Mais les révélations montrent qu’on a voulu façonner la vie politique par des réseaux de pots-de-vin, de chantage et de corruption évalués à des milliards.
Face à une Erdoğan et une AK Parti que l’on ne peut renverser par les urnes à cause du large appui populaire, on aurait donc conçu un double plan : d’un côté dessiner et modeler la politique par l’argent, de l’autre neutraliser par des activités de renseignement opaques et compliquées.
La question devient : dans ce dossier sordide, n’y a-t-il que Hüseyin Gün, Ekrem İmamoğlu et quelques proches impliqués ? Il est difficile de le croire. Qui d’autre a pris part à ce sinistre plan, qui a joué un rôle, qui a exécuté des missions ?
Quels autres plans similaires sont en cours ? Qui, en Türkiye, accomplit sciemment ou non des missions pour des services de renseignement étrangers ?
Dans les milieux politiques, médiatiques, sur les réseaux sociaux, dans le monde artistique, associatif ou économique : qui, volontairement ou non, sert d’instrument aux services étrangers ?
Pour que la politique suive son cours naturel, et surtout pour que La Türkiye reste un pays indépendant, il faut nettoyer le jardin arrière. Sur un terrain où des services de renseignement étrangers peuvent instrumentaliser jusqu’au maire d’Istanbul, parler d’indépendance devient impossible. Ceux qui envisagent le destin de leur parti à travers le soutien étranger ne sont pas des amoureux de La Türkiye : ils sont des traîtres.
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