
Le président libanais Joseph Aoun a ordonné, jeudi, à l’armée de repousser toute incursion israélienne dans les zones libérées du sud du pays, une première depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu de fin 2024, selon les médias locaux.
Cette décision intervient après un raid israélien nocturne ayant visé un bâtiment municipal à Blida, dans le sud du Liban, au cours duquel un agent public a été tué.
L’armée israélienne a, de son côté, affirmé que le bâtiment municipal visé abritait des activités du Hezbollah dissimulées sous couvert d’infrastructures civiles.
Le Hezbollah a condamné l’attaque et salué la décision du président Aoun, promettant de soutenir l’armée pour renforcer ses capacités de défense.
Le mouvement chiite a également appelé le gouvernement à adopter une nouvelle approche, en approuvant un plan politique et diplomatique visant à mettre fin aux attaques israéliennes et à protéger la population libanaise.
En août dernier, le gouvernement libanais avait validé un plan visant à placer toutes les armes sous contrôle de l’État, une mesure rejetée par le Hezbollah, qui a réaffirmé conserver son arsenal tant qu’Israël n’aura pas évacué les cinq avant-postes frontaliers encore occupés dans le sud du pays.
Depuis le début des frappes israéliennes en octobre 2023, plus de 4 000 personnes ont été tuées et près de 17 000 blessées au Liban. L’offensive s’est transformée en guerre ouverte en septembre 2024, avant la signature d’un cessez-le-feu en novembre.
L’armée israélienne devait se retirer totalement du sud du Liban en janvier 2025, mais n’a effectué qu’un retrait partiel, maintenant cinq positions militaires le long de la frontière.









