Hier, notre journal Yeni Şafak publiait une information majeure. Selon des articles relayant la presse israélienne, le président américain Trump présenterait aujourd’hui à Netanyahu un projet de cessez-le-feu en 21 points. On affirme que Netanyahu travaille à un arrangement et qu’il serait prêt à en accepter les conditions.
Il ne s’agit bien sûr que d’une rumeur pour l’instant : on vérifiera bientôt si ce projet d’accord existe réellement et si ces points figurent dedans. Mais il est évident que nous sommes plus proches d’un cessez-le-feu qu’à aucun autre moment récent — de nombreux signes le montrent.
On a aussi annoncé que la réunion de Trump avec les dirigeants musulmans s’était déroulée positivement. Aucune fuite officielle n’en est sortie, mais il est aisé d’imaginer que, dans un cadre discret et sans effets d’annonce, les leaders arabes ont fait pression sur Trump au sujet de Gaza et lui ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas s’exprimer publiquement comme ils le souhaiteraient.
Des touristes israéliens se voient refuser l’accès à des lieux publics, la pression monte pour exclure Israël d’Eurovision et d’autres compétitions sportives internationales. Les appels au boycott des entreprises soutenant Tel-Aviv se multiplient, et des manifestations massives contre Israël rassemblent des foules aux quatre coins du monde. Même les médias pro-israéliens et certains canaux sociaux peinent à dissimuler l’évidence d’un massacre aux yeux de l’opinion publique mondiale.
L’attaque contre le Qatar a poussé plusieurs régimes hésitants à leurs limites. L’Égypte, qui semblait plus fragile, a fait preuve d’une résistance plus grande que prévu.
L’intensification récente des massacres laisse transparaître la stratégie du coin. Face à ces signaux, on comprend pourquoi Israël paraît acculé : la hausse de la brutalité est aussi le signe d’un régime aux abois.
Le projet d’accord, dont on dit qu’il se compose de 21 points, commencerait par restituer Gaza aux Gazouis : ouverture des corridors humanitaires, déblaiement des décombres, reconstruction, interdiction des expulsions forcées, possibilité de retour des déplacés, retrait progressif israélien, éventuelle mission internationale pour la sécurité de Gaza, administration par l’Autorité palestinienne, libération des otages israéliens et la remise en liberté de centaines de Palestiniens emprisonnés en Israël.
Deux questions majeures se posent. D’abord, Israël acceptera-t-il ces conditions et les respectera-t-il ? Il lui sera difficile de faire autrement : pour Israël, la route semble désormais sans issue. Israël aurait des raisons de tenir sa parole au moins pendant un temps ; après un tel échec moral et politique, il paraît improbable que Netanyahu et son gouvernement survivent à long terme. L’économie israélienne est fragilisée, son image mondiale dévastée, des centaines de soldats sont morts et des milliers blessés. Gaza, elle, demeure debout aux yeux du monde ; le récit dominant est désormais celui d’un État ayant commis des crimes de grande ampleur.
Le principal risque du processus serait un transfert de la violence vers la Cisjordanie : un Israël vaincu à Gaza pourrait tenter de concentrer sa répression ailleurs. Historiquement, la Cisjordanie a été affaiblie politiquement — après Yasser Arafat puis Mahmoud Abbas, l’OLP a perdu de son pouvoir d’action — et un territoire affaibli pourrait connaître des jours encore plus durs après la libération de Gaza.
Répétons-le : ce projet d’accord n’est pas encore confirmé et n’est pas définitif, mais les indices convergent vers une fin possible. On s’attend à ce que le cessez-le-feu soit signé bientôt, probablement avant l’arrivée des héros de Sumud à Gaza.
En vérité, tout commence maintenant : l’ampleur réelle de la barbarie israélienne sera consignée. Ce massacre sera documenté dans ses moindres détails et laissera une trace durable. De nouvelles lignes de résistance se formeront jusqu’à ce qu’un État palestinien, de la rivière au sea — jusqu’à la libération de Jérusalem — puisse voir le jour.
Le nom et le logo BIST sont protégés sous le "Certificat de Marque Protégée" et ne peuvent être utilisés, cités ou modifiés sans autorisation.Tous les droits d'auteur des informations publiées sous le nom BIST appartiennent entièrement à BIST et ne peuvent être republiés. Les données de marché sont fournies par iDealdata Finansal Teknolojiler A.Ş. Les données des actions BIST sont retardées de 15 minutes.