Encore une journée mouvementée derrière nous sur la route de Gaza. Dans l’obscurité de la nuit et le grondement de la mer, la voix du talkie-walkie d’un bateau de la Flottille s’est mêlée aux sons : il prenait l’eau. Avec ses 12 passagers et membres d’équipage, il n’était plus en mesure de poursuivre la route. Sur ordre du navire amiral, nos camarades en danger ont été rapidement évacués.
Dans les eaux internationales, au triangle formé par la Crète, Chypre et l’Égypte, deux questions vitales devaient être réglées dès le matin : acheminer en toute sécurité les activistes du bateau en panne, et remorquer ce dernier vers le port le plus proche afin de ne pas constituer un danger pour le trafic maritime.
L’opération de sauvetage s’est déroulée avec calme. Les passagers à évacuer ont été pris en charge par le Croissant-Rouge turc et les autorités. Les quatre activistes qui ont quitté le bateau portaient dans leurs yeux la tristesse d’abandonner la mission, mais aussi la gratitude d’avoir été secourus. Ils sont désormais les invités de Türkiye et seront raccompagnés chez eux via ce pays.
Le bateau en panne, qui n’était pas encore en train de sombrer, a été sécurisé par un remorqueur turc afin d’être tracté jusqu’au port de Marmaris. La Flottille Sumud a publié un communiqué soulignant la rapidité de la coordination des autorités turques et le professionnalisme du Croissant-Rouge, grâce auxquels l’opération s’est déroulée sans problème. Leur présence en mer a été une source de fierté et de réconfort.
Après cette pause forcée, la Flottille a repris sa route vers Gaza. Malgré quelques heures de retard et la perte d’un bateau et de quatre activistes, la détermination reste intacte. Une nouvelle réjouissante est venue renforcer notre moral : Muhammet Fatih Sinan, dont j’avais évoqué le combat dans mon précédent texte, a pu rejoindre la Flottille. Quand certains partent et d’autres s’ajoutent, c’est la preuve que cette cause dépasse les individus et incarne une volonté inébranlable.
Contrairement aux autres pays, Türkiye n’a pas communiqué officiellement. Pourtant, lors du sauvetage, aucun citoyen turc ne se trouvait à bord du bateau en détresse. En aidant sans distinction les 40 nationalités présentes, Türkiye a montré qu’elle garantissait la sécurité de l’ensemble de la mission. Ce n’est pas une parole, mais un acte : une forme de garantie qui restera inscrite dans l’histoire.
Une ombre protectrice, à distance mais toujours présente.
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