L’équipementier allemand BOSCH élargit son plan de restructuration et mise sur l’IA pour améliorer sa productivité.
L’équipementier allemand Bosch a annoncé mardi l’élargissement de son plan de restructuration dans la branche automobile afin de combler un écart de coûts annuel d’environ 2,5 milliards d’euros, notamment via de nouvelles suppressions de postes, dans un contexte de difficultés persistantes sur le marché européen.
Dans un communiqué, le groupe évoque des conditions de marché encore plus difficiles, des retards dans le développement de l’électromobilité et de la conduite automatisée, ainsi que des pressions croissantes sur les prix et la concurrence mondiale dans l’industrie automobile.
"Tout cela se traduit par un écart de coûts annuel d'environ 2,5 milliards d'euros dans la division Mobilité, qu'il faut combler le plus rapidement possible"
, précise Bosch.
Des suppressions d’emplois concentrées en Allemagne
Des suppressions d’emplois concentrées en Allemagne
Face à la baisse de la demande, le groupe fait état de surcapacités et d’une réduction de ses besoins en personnel. Les suppressions de postes cibleront en priorité l’Allemagne, où les coûts de main-d’œuvre et la faiblesse de la demande pèsent sur la rentabilité.
Bosch avait déjà annoncé cet été jusqu’à 1.100 suppressions d’emplois supplémentaires d’ici 2029 dans la division Mobilité, s’ajoutant aux 7.000 postes supprimés dans le monde, tous secteurs confondus, en 2024. Le groupe emploie actuellement 418.000 personnes dans le monde.
Productivité et intelligence artificielle au cœur de la stratégie
Productivité et intelligence artificielle au cœur de la stratégie
Pour réduire ses coûts, Bosch mise sur des gains de productivité, notamment grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans ses processus industriels. La division Mobilité devrait toutefois croître de moins de 2% en 2025,
"bien en dessous des attentes"
, indique l’entreprise.
Un secteur en crise en Allemagne
Un secteur en crise en Allemagne
L’industrie automobile allemande traverse une période de fortes turbulences. Les constructeurs et équipementiers subissent à la fois la baisse de la demande mondiale, l’augmentation des coûts, la concurrence des constructeurs chinois et, plus récemment, la hausse des droits de douane américains.
Volkswagen prévoit la suppression de 35.000 postes en Allemagne, Daimler Truck 5.000, tandis que Ford a annoncé lundi jusqu’à 1.000 nouvelles suppressions d’emplois dans son usine de Cologne, venant s’ajouter à un plan de 2.900 suppressions déjà annoncé en 2024. Du côté des équipementiers, Continental, ZF et Schaeffler ont également annoncé des milliers de suppressions de postes ces derniers mois.
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