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Ali Riaz, président de la Commission de réforme constitutionnelle du Bangladesh, s'exprime lors d'une conférence de presse à Dhaka, le 3 novembre 2024.
Les partis politiques du Bangladesh sont d'accord sur les réformes démocratiques à adopter mais restent divisés sur la manière de les mettre en oeuvre, a annoncé lundi le gouvernement provisoire.
Ce pays de 170 millions d'habitants traverse une inquiétante instabilité politique depuis la chute, en août 2024, de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, à la suite de violentes émeutes.
Le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, 84 ans, est à la tête du gouvernement provisoire jusqu'à la tenue d'un scrutin au début du mois de février.
Il dirige une commission chargée d'élaborer une
de réformes démocratiques qui propose de limiter à deux les mandats des Premiers ministres et d'élargir les pouvoirs présidentiels.
Ali Riaz, vice-président de cette commission, a mené ces discussions auxquelles ont pris part une trentaine de partis politiques. Une deuxième série de négociations marathon s'est terminée dimanche.
"Ils se sont entendus sur 84 propositions de réforme mais des désaccords persistent sur quelques points"
a déclaré ce professeur de sciences politiques à l'Université d'Etat de l'Illinois.
"La principale pierre d'achoppement reste la manière de les mettre en oeuvre".
Certains partis, dont le puissant BNP, affirment que cette Charte ne peut pas être intégrée à la constitution avant les élections de février et qu'elle ne peut être votée que par le futur Parlement.
Le principal parti islamiste Jamaat-e-Islam, et d'autres partis, souhaitent qu'elle soit ratifiée immédiatement. Il a appelé à des manifestations à Dacca le 18 septembre, puis à l'échelle nationale le 26 septembre, pour appuyer sa demande.
M. Riaz a précisé que le document était prêt et avoir
"demandé aux partis politiques de désigner des représentants pour qu'ils le signent".
M. Yunus a appelé une nouvelle fois à l'unité, estimant que
"nous ne pouvons pas finir avec des désaccords",
selon l'agence de presse gouvernementale Bangladesh Sangbad Sangstha.
"Les élections ne seront réussies que si nous parvenons à un consensus".
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