
"Un seul fonctionnaire en France peut bloquer tout un pays." C’est la réalité du #FrancCFA : 15 pays africains dépendants depuis 1945. Derrière la promesse de stabilité : un outil de contrôle et d’ingérence. La contestation monte. Faut-il rompre ou réformer ?
Saviez-vous qu’un seul fonctionnaire français peut paralyser l’économie entière d’un pays africain ? C’est la réalité du Franc CFA, une monnaie imposée en 1945 et encore utilisée dans 15 pays d’Afrique. Derrière l’image officielle d’une “stabilité monétaire”, ce système oblige les États africains à déposer une partie de leurs réserves au Trésor français. Résultat : Paris garde un droit de regard total sur leurs finances.
L’exemple le plus marquant reste la crise ivoirienne des années 2000, lorsque la France a utilisé ce mécanisme pour asphyxier l’économie de la Côte d’Ivoire. Banques paralysées, salaires bloqués, pays pris en otage : la dépendance était totale. Comme l’écrivent Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud dans L’arme invisible de la Françafrique : “Un seul fonctionnaire en France peut bloquer tout un pays.”
Aujourd’hui, économistes et intellectuels comme Kako Nubukpo dénoncent une “servitude volontaire” qui profite à Paris et aux élites africaines, mais qui pèse lourdement sur les populations.
La question est désormais cruciale : faut-il réformer en profondeur ou rompre définitivement avec le Franc CFA pour bâtir une véritable souveraineté monétaire en Afrique francophone ?