
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé dimanche que 139 corps et 425 blessés avaient été transportés dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures, portant le bilan global de la guerre à 58 026 morts et 138 520 blessés depuis le 7 octobre 2023.
Ces chiffres ont été publiés dans le bulletin quotidien du ministère, qui précise également que de nombreuses victimes restent toujours ensevelies sous les décombres des bâtiments détruits ou sont inaccessibles dans les rues, les équipes de secours ne pouvant les atteindre.
Le ministère a également rapporté que, parmi les morts et blessés recensés ces dernières 24 heures, 28 personnes ont été tuées et plus de 180 blessées alors qu’elles tentaient d’accéder à l’aide humanitaire américano-israélienne.
Depuis le 27 mai, les victimes liées aux opérations de distribution de cette aide s’élèvent à 833 morts et 5 432 blessés, selon les mêmes sources. Le programme de distribution, mis en place en dehors du cadre de l’ONU par Israël et les États-Unis via la “Fondation humanitaire de Gaza”, est décrit par les autorités de Gaza comme un “piège mortel”: des soldats israéliens auraient reconnu avoir reçu l’ordre de tirer sur les foules sous prétexte de maintien de l’ordre.
Chaque jour, selon le bureau des médias du gouvernement à Gaza, des civils affamés sont la cible de tirs aux abords des centres de distribution, pris entre “la famine et les balles”.
Par ailleurs, le ministère indique que depuis la reprise de l’offensive israélienne le 18 mars 2025, le bilan s’élève à 7 450 morts et 26 479 blessés supplémentaires.
Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, Gaza subit une guerre marquée par des frappes quasi quotidiennes, des destructions massives d’infrastructures et un blocus empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire, en dépit des appels internationaux et des injonctions de la Cour internationale de justice.
Le ministère souligne que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants, et évoque également plus de 10 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés internes et une crise alimentaire sévère, qui aurait déjà causé la mort de nombreux civils, dont plusieurs dizaines d’enfants.