Le président libanais exclut toute normalisation avec Israël et réaffirme le monopole de l'État sur les armes

18:3812/07/2025, samedi
MAJ: 12/07/2025, samedi
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Le président libanais Joseph Aoun lors de sa rencontre avec son homologue chypriote Nikos Christodoulides au palais présidentiel de Nicosie lors de sa première visite officielle sur l'île de la Méditerranée orientale, le 9 juillet 2025.
Crédit Photo : Petros Karadjias / POOL / AFP
Le président libanais Joseph Aoun lors de sa rencontre avec son homologue chypriote Nikos Christodoulides au palais présidentiel de Nicosie lors de sa première visite officielle sur l'île de la Méditerranée orientale, le 9 juillet 2025.

Le président libanais Joseph Aoun a affirmé vendredi que le monopole des armes par l'État est une décision irrévocable, tout en écartant toute perspective de normalisation avec Israël.

S'exprimant devant une délégation du Conseil arabe des relations internationales à Beyrouth, Aoun a déclaré :
"La décision de confier exclusivement les armes à l'État est actée et il n'y aura aucun retour en arrière. La décision de guerre ou de paix relève uniquement du Conseil des ministres."

Il a par ailleurs souligné que la normalisation avec Israël
"ne fait actuellement pas partie de la politique étrangère du Liban",
selon un communiqué de la présidence libanaise.

Concernant les relations régionales, Aoun a exprimé le souhait du Liban de maintenir
"de bonnes relations avec la Syrie",
tout en insistant sur la nécessité de
"ne pas interférer dans les affaires intérieures des deux pays".

Pour rappel, Israël a lancé une offensive contre le Liban le 8 octobre 2023, qui a dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre 2024. Le conflit a fait plus de 4 000 morts, plus de 17 000 blessés et près de 1,4 million de déplacés, selon les chiffres officiels.


Malgré un cessez-le-feu signé en novembre entre Israël et le Liban, les forces israéliennes mènent des attaques quasi quotidiennes dans le sud du pays, affirmant viser des positions du Hezbollah. Cette trêve avait pourtant mis fin à plusieurs mois d'affrontements transfrontaliers entre Israël et le groupe de résistance libanais.


Les autorités libanaises ont enregistré près de 3 000 violations israéliennes de l'accord de trêve, dont la mort d'au moins 231 personnes et plus de 500 blessés depuis sa signature.


Selon les termes du cessez-le-feu, Israël devait se retirer complètement du sud du Liban d'ici le 26 janvier. Mais face au refus de Tel-Aviv, ce délai a été prolongé jusqu'au 18 février.


À ce jour, Israël maintient une présence militaire sur cinq postes frontaliers.


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