Tchad/Affaire Masra: l'Assemblée dénonce l'ingérence française

11:5313/07/2025, dimanche
MAJ: 13/07/2025, dimanche
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Le Premier ministre tchadien, ancien opposant rallié au pouvoir militaire et candidat à la présidence de transition, Succes Masra, s'adresse aux médias dans sa résidence de N'Djamena le 8 mai 2024, deux jours après l'élection présidentielle. Le 8 mai 2024, le parti du candidat à la présidence tchadienne, Succes Masra, a condamné les violences commises contre lui et ses partisans, appelant la population à défendre sa "volonté exprimée dans les urnes" contre les fraudes électorales.
Crédit Photo : Issouf SANOGO / AFP
Le Premier ministre tchadien, ancien opposant rallié au pouvoir militaire et candidat à la présidence de transition, Succes Masra, s'adresse aux médias dans sa résidence de N'Djamena le 8 mai 2024, deux jours après l'élection présidentielle. Le 8 mai 2024, le parti du candidat à la présidence tchadienne, Succes Masra, a condamné les violences commises contre lui et ses partisans, appelant la population à défendre sa "volonté exprimée dans les urnes" contre les fraudes électorales.

La Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale du Tchad a vivement réagi à une déclaration de son homologue française concernant la détention de Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, selon des médias locaux.

Dans un communiqué signé par sa présidente, Dr Outman Haoua, la commission tchadienne se dit
"surprise et attristée"
par cette prise de position, qu'elle juge inappropriée, rapporte l'Agence de presse africaine (APA).

Haoua rappelle, par ailleurs, que le Tchad est un État souverain, doté d'un système judiciaire indépendant fondé sur la séparation des pouvoirs, et que les poursuites contre l'ancien Premier ministre relèvent exclusivement de la justice nationale, indique la même source.


Cette réaction intervient dans un contexte diplomatique tendu, rappelle l'APA.


En mai dernier, le ministre de la Communication du Tchad s'en était déjà pris à la présence d'avocats étrangers au sein de la défense de Succès Masra, les déclarant persona non grata, selon la même source.


Arrêté le 16 mai, Succès Mascra est accusé d'incitation à la haine, d'assassinat et de complicité d'assassinat, en lien avec des violences dans le canton Mandakaou ayant causé 42 morts.


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