
Une ressortissante de la bande de Gaza (Palestine) s'est vu reconnaître le statut de réfugiée par la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), une première en France.
La requérante, une mère de famille ayant quitté Gaza peu après le début de l'agression israélienne dans la bande de Gaza, avait d'abord vu sa demande rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui lui avait seulement accordé une protection subsidiaire. Cette forme d'asile, moins protectrice, permet l'obtention d'un titre de séjour de quatre ans contre dix pour un statut de réfugié.
Situation humanitaire à Gaza
Pour rappel, depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, après un cessez-le-feu, les attaques israéliennes ont tué plus de 7 100 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 57 600 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque du Hamas.
La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré les condamnations internationales, les violations israéliennes persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.
Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza. Ce dernier est toujours à la tête du gouvernement israélien.
Par ailleurs, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage de l'aide humanitaire ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie.