
Le gouvernement chinois a catégoriquement rejeté, vendredi 5 juillet, toute implication dans le stockage illégal de données personnelles en lien avec la plateforme TikTok, alors que l’Union européenne vient d’ouvrir une nouvelle enquête sur le traitement des données des utilisateurs européens par l’application.
TikTok dans le viseur des régulateurs européens
La déclaration de Pékin intervient alors que la Commission de protection des données irlandaise (DPC) — autorité compétente pour l’Union européenne — a annoncé jeudi l’ouverture d’une nouvelle enquête ciblant TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance.
L’objectif est de déterminer si le réseau social a respecté ses obligations pertinentes en vertu du RGPD, dans le contexte des transferts désormais en question.
Déjà une amende de 530 millions d’euros pour TikTok
Ce n’est pas la première fois que TikTok est sanctionné. En mai 2025, l’application a écopé d’une amende record de 530 millions d’euros pour avoir échoué à garantir une protection adéquate des données personnelles de ses utilisateurs européens.
Mais pour la DPC, ces éléments n’excluent pas la possibilité d’un accès indirect à ces données par les autorités chinoises, notamment en vertu de lois locales relatives à l’antiterrorisme et au contre-espionnage.
Pékin appelle l'UE à respecter la "concurrence loyale"
TikTok sous pression dans les pays occidentaux
L’entreprise continue de renier tout lien opérationnel avec le gouvernement chinois, mais les régulateurs restent vigilants quant aux risques potentiels liés à la souveraineté numérique et à la sécurité des données sur fond de rivalités technologiques croissantes entre la Chine et l’Occident.