Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris le 17 avril 2025.
Le groupe LVMH, leader mondial du luxe, a tenu jeudi son assemblée générale, dans un contexte économique mondial marqué par l'incertitude et une baisse de ses ventes.
Son PDG Bernard Arnault s’est montré prudent mais rassurant face aux actionnaires, en appelant à un accord commercial avec les États-Unis et en affirmant qu’un plan de succession est bien en place.
"L’année 2025 commence de manière un peu chahutée",
a reconnu M. Arnault.
"Jusque fin février, tout allait très bien. Puis sont arrivés les droits de douane potentiels, et l’aggravation des crises internationales."
Ventes en recul mais confiance maintenue
Le groupe a annoncé mardi un chiffre d’affaires en recul de 2 % au premier trimestre, à 20,3 milliards d’euros. Bernard Arnault a cependant relativisé:
Notre situation est loin d’être préoccupante. L’objectif reste d’offrir la meilleure qualité possible.
Il a précisé que la croissance n’est pas une obsession, surtout si elle implique de compromettre l'exclusivité des marques phares du groupe comme Louis Vuitton et Dior:
Peut-être qu’on fera un peu moins de croissance. Cela ne me dérange pas du tout.
Menace douanière: le luxe français en première ligne
Le secteur du luxe comptait sur le marché américain pour compenser le ralentissement en Chine, mais les tensions commerciales pourraient bouleverser cette stratégie.
LVMH réalise 25 % de ses ventes aux États-Unis, et 34 % des ventes de ses vins et spiritueux (Dom Pérignon, Hennessy, Krug…) y sont également effectuées.
"Il faut absolument trouver un accord. Pour la viticulture française, c’est vital"
, a plaidé Bernard Arnault, favorable à la création d’une zone de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis.
En cas d’échec des négociations, LVMH augmentera ses capacités de production aux États-Unis, où il possède déjà trois ateliers Louis Vuitton et quatre pour Tiffany.
Une succession encadrée mais discrète
Face aux interrogations sur l’avenir du groupe, notamment après l’approbation par les actionnaires d’une modification des statuts permettant de prolonger jusqu’à 85 ans la fonction de PDG, la direction a tenu à rassurer.
"Des plans de succession existent",
a assuré Stéphane Bianchi, directeur général adjoint, sans en dévoiler les détails.
"Ils sont examinés chaque année par le comité gouvernance, composé exclusivement d’administrateurs indépendants."
Il a aussi rappelé que la holding familiale Agache a été transformée en société en commandite par actions, garantissant la pérennité du contrôle familial du groupe et une vision à long terme.
La famille Arnault détient 49 % du capital de LVMH et 64,81 % des droits de vote. Les cinq enfants de Bernard Arnault travaillent au sein du groupe, et quatre siègent au conseil d'administration.
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