Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le président syrien Ahmed al-Sharaa (à droite), entouré du président français Emmanuel Macron (à gauche), quitte le palais de l'Élysée à Paris, le 7 mai 2025, après une conférence de presse conjointe à l'issue d'une réunion.
“La sécurité des Syriens est notre priorité absolue”, a déclaré le président syrien Ahmed Al-Charaa lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron, mercredi à l’Élysée.
Le chef de l’État syrien a affirmé que “rien ne justifie le maintien des sanctions” contre son pays, soulignant avoir abordé avec son homologue français la question de la reconstruction en Syrie. Il a également rejeté les accusations portées contre son gouvernement, l’accusant injustement, selon lui, d’être responsable de violences interconfessionnelles.
Sanctions internationales
De son côté, Emmanuel Macron a exhorté le président Al-Charaa à
“garantir la protection de tous les Syriens, sans distinction d’origine, de religion, de confession ou d’opinion”
. Il a appelé Damas à “identifier, poursuivre et juger” les auteurs des récentes violences visant des membres des communautés druze et alaouite.
Le président français a ajouté que
“la France encouragera l’Union européenne à sanctionner systématiquement les responsables de ces crimes”
, tout en précisant que l’UE poursuivrait une
“levée progressive des sanctions économiques”
. Il a également indiqué que la France plaiderait pour que celles-ci ne soient pas renouvelées en juin.
Relations régionales et incursions israéliennes
Abordant les relations avec Israël, Ahmed Al-Charaa a reconnu l’existence de
“discussions indirectes via des médiateurs”
. En réponse, Emmanuel Macron a averti:
“On ne peut pas assurer la sécurité de son pays en violant la souveraineté de ses voisins”
, faisant allusion aux frappes israéliennes répétées sur le territoire syrien.
Concernant les ressortissants étrangers détenus en Syrie, notamment par les Forces démocratiques syriennes, Macron a estimé qu’il était “encore trop tôt pour entrer dans les détails”.
Cette rencontre officielle marque la première visite à Paris d’Ahmed Al-Charaa depuis son accession au pouvoir, à la suite de la chute de Bachar al-Assad. Elle inaugure ainsi un nouveau canal diplomatique entre la France et la Syrie.
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