Le Liban et l’Égypte discutent du plan de l’armée pour le contrôle des armes et de l’escalade israélienne dans le sud

La rédaction avec
17:4026/11/2025, Çarşamba
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président libanais au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 26 novembre 2025.
Crédit Photo : Anwar AMRO / AFP
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président libanais au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 26 novembre 2025.

Le président libanais Joseph Aoun et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, se sont entretenus mercredi à Beyrouth au sujet d’un plan gouvernemental visant à contrôler les armes dans le pays, ainsi que des attaques israéliennes continues dans le sud du Liban.

À l’issue de la rencontre, Abdelatty a déclaré que sa visite à Beyrouth, entamée mardi soir, reflétait l’engagement de l’Égypte en faveur de la sécurité et de la stabilité du Liban.


Selon un communiqué de la présidence libanaise, le chef de la diplomatie égyptienne a souligné l’importance de renforcer la coordination entre l’Égypte et le Liban, réaffirmant son soutien à l’initiative du président Aoun visant à étendre le contrôle de l’armée à l’ensemble des positions du sud du pays.

En vertu de l’accord de cessez-le-feu annoncé en novembre 2024, l’armée israélienne devait se retirer du sud du Liban en janvier dernier. Cependant, elle n’a procédé qu’à un retrait partiel et maintient encore une présence militaire dans cinq postes frontaliers.


"L’Égypte soutient la décision du gouvernement libanais de placer toutes les armes sous contrôle de l’État, y compris celles du Hezbollah"
, a affirmé Abdelatty.

Le 5 août, le gouvernement libanais a approuvé un plan, basé sur une proposition du médiateur américain Tom Barrack, visant à soumettre l’ensemble des armes, y compris celles détenues par le Hezbollah, à l’autorité de l’État. L’armée a été chargée de mettre ce plan en œuvre d’ici fin 2025.


"Nous redoublons d’efforts pour éviter au Liban tout risque ou hostilité susceptible de menacer sa sécurité, et ces efforts se poursuivront"
, a-t-il ajouté, appelant à
"un arrêt immédiat des violations israéliennes"
et à privilégier les solutions diplomatiques et politiques plutôt que militaires.

"Toute la région est au bord d’une escalade totale, ce qui ne bénéficie à aucune partie. Nous utilisons nos canaux, directs ou indirects, pour tenter de réduire la tension"
, a-t-il insisté.

La situation dans le sud du Liban ne cesse de se dégrader depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne multipliant les frappes aériennes presque quotidiennes sur le territoire libanais, affirmant viser des membres du Hezbollah et leurs infrastructures.


Dimanche, une frappe israélienne a tué à Beyrouth Haitham Tabtabai, l’un des principaux commandants du Hezbollah.


Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 331 personnes ont été tuées et 945 autres blessées par des tirs israéliens depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.


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