
Un étudiant palestinien de l’Université Columbia, Mohsen K. Mahdawi, a été arrêté lundi par les services de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE), le jour même où il devait passer un entretien de naturalisation dans le Vermont, selon un rapport relayé par The Intercept.
Résident permanent légal et ancien leader d’un mouvement de protestation sur le campus, Mahdawi a été interpellé dans les locaux du service américain de citoyenneté et d’immigration (USCIS) à Colchester, dans le Vermont.
Cette clause, rarement invoquée, permet de considérer un immigrant comme une menace pour la politique étrangère des États-Unis. Elle a déjà été utilisée récemment par le secrétaire d’État Marco Rubio, notamment dans le cas d’un autre activiste palestinien, Mahmoud Khalil.
Bien qu’il ait modéré son activisme en 2024 et prôné le dialogue entre étudiants juifs et palestiniens, Mahdawi reste ciblé par des groupes pro-israéliens tels que Canary Mission et Betar, qui ont dressé contre lui des dossiers publics, l’accusant d’antisémitisme.
Mahdawi devient ainsi le neuvième étudiant de Columbia visé par une procédure d’expulsion dans le cadre d’une campagne ciblant les étudiants internationaux engagés dans la défense de la cause palestinienne.
Cette politique s’inscrit dans la continuité des mesures prises par l’ancien président Donald Trump, visant à expulser les étrangers perçus comme hostiles aux États-Unis. Cela inclut une répression accrue des mouvements pro-palestiniens sur les campus, sous couvert de lutte contre l’antisémitisme.
Vendredi, un juge de l’immigration a approuvé l’expulsion de Mahmoud Khalil, également étudiant à Columbia et résident permanent légal, arrêté en mars dans son logement universitaire à New York. Sa déportation repose sur la même loi rarement appliquée, au nom de la “sécurité de la politique étrangère”.