La guerre se déroule entre Israël et le Hamas à Gaza d'où il a été chassé en 2007. Mais elle suscite des remous dans les rangs du Fatah, le parti palestinien historique.
Le parti du président Mahmoud Abbas, au pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne depuis sa création en 1994, donne l'impression d'assister en spectateur au conflit, au grand dam de la population palestinienne où sa popularité semble au plus bas alors que celle de ses rivaux du Hamas monte en flèche.
La voie des négociations que la direction du parti du chef historique, Yasser Arafat, prône depuis les accords d'Oslo de 1993 n'a toujours pas abouti à la création de l'État palestinien promis, tandis que le Hamas, qui a fait le choix de la lutte armée, se targue d'avoir remis la cause palestinienne au cœur des débats.
Alors que les incursions meurtrières de l'armée israélienne se multiplient et la colonisation gagne sans cesse du terrain dans l'Est de la Palestine, la jeune génération au sein du Fatah ne se fait plus d'illusions sur les chances de parvenir à un règlement politique avec Israël.
Des voix s'élèvent en faveur d'un retour à la lutte armée par les brigades des Martyrs d'al-Aqsa, la branche militaire du mouvement.
Avec Oslo, on s'est pris une dose d'anesthésiant.
Comme le dit un haut dirigeant du Fatah sous couvert d'anonymat, alors qu'en Palestine Occupée de plus en plus de Palestiniens saluent l'action armée du Hamas.
"Incapable de réagir"
Ce jour-là, le mouvement de résistance palestinien a lancé une attaque sans précédent qui a fait plus de 1.200 morts sur le sol israélien, selon les autorités.
La carte Barghouthi
Lorsque M. Abbas a pris la tête du Fatah et de l'Autorité palestinienne à la mort de Yasser Arafat en 2004, il a orchestré la fin de la lutte armée par les brigades des Martyrs d'al-Aqsa.
Une libération de M. Barghouthi, aujourd'hui le prisonnier palestinien le plus connu du monde, est souvent évoquée dans le cadre d'un échange entre Israël et le Hamas, qui retient toujours à Gaza 138 des quelque 240 otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.
"Rébellion"
Alors que la guerre fait rage à Gaza, Israël multiplie aussi les opérations militaires en Palestine Occupée où au moins 258 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, selon un bilan de l'Autorité palestinienne.
Ils font partie des jeunes du mouvement qui ont décidé de reprendre les armes. Nés pendant la deuxième Intifada (soulèvement palestinien), ils ne croient plus en la diplomatie.