Des Palestiniens massés aux points de distribution pour récupérer les colis et les sacs d’aide alimentaire à Rafah, le 27 juillet 2025.
Israël a suspendu son projet controversé de camp de détention pour Palestiniens à Rafah, dans le sud de Gaza, selon Yedioth Ahronoth. Le plan prévoyait le regroupement massif de civils dans une "ville humanitaire". Cette décision intervient alors que la famine fait rage dans l'enclave, causant la mort de 147 personnes, dont 88 enfants. Malgré les critiques internationales, Israël maintient le blocus. Netanyahu reste inflexible, tandis que des poursuites pour crimes de guerre sont engagées contre lui devant la CPI et la CIJ.
Le gouvernement israélien a suspendu son projet de création d’un camp de détention pour les Palestiniens à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, a rapporté lundi le quotidien Yedioth Ahronoth.
Citant un haut responsable des services de sécurité, le journal révèle que le plan, qui visait à regrouper des centaines de milliers de Palestiniens dans une prétendue
, a été mis en pause.
"Il n’y a pas de décision d’aller de l’avant, et aucun plan alternatif n’est sur la table"
, a déclaré le responsable sous couvert d’anonymat. Il a précisé que les dirigeants politiques israéliens anticipaient un possible accord sur les otages, qui impliquerait un retrait militaire du sud de Gaza.
"Il semble qu’ils aient renoncé à cette initiative pour le moment. Le plan a été mis de côté"
, a-t-il ajouté.
Une "ville humanitaire" pour favoriser l’émigration ?
Israël avait présenté ce projet comme une solution temporaire pour déplacer la population de Gaza. Il prévoyait le transfert des habitants vers une zone de Rafah qualifiée de
, d’où ils seraient autorisés à émigrer vers d’autres pays.
Toujours selon Yedioth Ahronoth, les autorités israéliennes auraient également décidé d’augmenter le nombre de camions d’aide humanitaire entrant dans Gaza à environ 150 par jour, en réaction à des
en provenance du territoire assiégé. Cette décision n’a pas été confirmée officiellement.
Dimanche, l’armée israélienne a autorisé des largages aériens limités d’aide à Gaza et annoncé une
dans certaines zones pour permettre les livraisons humanitaires.
Une "pause" critiquée par les ONG
Des organisations internationales ont dénoncé cette mesure comme un
, accusant Israël de maintenir un contrôle strict sur l’entrée de l’aide. Depuis mars, les points de passage vers Gaza restent fermés, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
La faim s’est muée en catastrophe. Des images poignantes montrent des habitants gravement émaciés, certains réduits à la peau sur les os, s’effondrant d’épuisement, de déshydratation et de malnutrition sévère.
Malgré ces signes alarmants, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu’il n’autoriserait qu’un
d’aide humanitaire. Il a aussi accusé les Nations unies de
sur la gravité de la situation.
Une guerre dévastatrice et un blocus prolongé
Israël impose un blocus à Gaza depuis 18 ans. Depuis le 2 mars 2025, la fermeture totale des points de passage a accentué les souffrances des 2,4 millions de Palestiniens de l’enclave.
Selon le ministère de la Santé de Gaza,
, dont
, sont morts de
ou de
depuis octobre 2023.
L’armée israélienne poursuit sa guerre dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Selon les autorités locales, près de
ont été tués, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements ont détruit des infrastructures essentielles, provoquant des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.
Des poursuites judiciaires internationales en cours
En novembre dernier, la
Cour pénale internationale (CPI)
a émis des
contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense,
, pour
et
dans la Bande de Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure devant la
Cour internationale de justice (CIJ)
pour
, à la suite de la guerre menée contre l’enclave palestinienne.
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