
La Colombie s'est engagée mercredi à rejoindre le grand projet chinois d'infrastructures des "Nouvelles routes de la soie", un signe de l'ancrage croissant du géant asiatique en Amérique latine, où il espère contrebalancer l'influence américaine.
La région est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington ces dernières années et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions de la Maison Blanche pour choisir leur camp.
La Colombie, en marge d'un grand rendez-vous diplomatique réunissant à Pékin plusieurs dirigeants latino-américains et des Caraïbes, est devenue mercredi le dernier pays en date à rejoindre cette vaste initiative - portée depuis une décennie par le président chinois Xi Jinping.
"Égales et libres"
Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence à l'étranger, l'initiative des "Nouvelles routes de la soie" (de son nom officiel "La Ceinture et la Route) vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires - en particulier dans les pays en développement.
Plus d'une centaine de pays y ont adhéré.
Antiterrorisme et bourses
Depuis plus d'une décennie, les "Nouvelles routes de la soie" permettent de financer la construction d'infrastructures et d'autres chantiers d'envergure dans le monde. Des projets qui donnent à la Chine, de fait, davantage d'influence politique et économique dans les pays bénéficiaires.
Cette somme rentre dans le cadre d'un large ensemble d'initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l'énergie propre.
La Chine collaborera aussi davantage avec l'Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d'études et de programmes de formation.