Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
Le ministre espagnol de l'Économie, du Commerce et des Entreprises, Carlos Cuerpo, prononce un discours lors d'un débat dans le cadre du 12e Forum de Paris, au ministère français de l'Économie à Paris, le 25 juin 2025.
Le gouvernement a annoncé avoir approuvé, lors de la réunion hebdomadaire ordinaire du Conseil des ministres, les décrets manquants relatifs aux sanctions contre Israël.
Lors d’une conférence de presse destinée à informer l’opinion publique, le ministre de l’Économie, du Commerce et des Entreprises, Carlos Cuerpo, a déclaré :
"Un décret royal imposant un embargo total sur les armes à destination d’Israël a été approuvé. Cela inclut l’interdiction de l’exportation et de l’importation de tous les équipements de défense ainsi que des produits et technologies à double usage".
Cuerpo a affirmé que les sanctions adoptées contre Israël, sous le nom de
"Contre le génocide à Gaza et en soutien au peuple palestinien"
, constituent
"une nouvelle preuve de la détermination politique du gouvernement, de l’Espagne et du Premier ministre Pedro Sanchez à exercer un leadership international et à défendre le respect des droits humains"
.
Le ministre Carlos Cuerpo a informé que, dans le cadre des sanctions contre Israël, ont également été approuvés des décrets prévoyant
"le rejet des demandes de transit de carburants d’aviation susceptibles d’un usage militaire et lié à Israël, ainsi que l’interdiction d’importer et de faire la publicité de produits provenant des colonies illégales situées dans les territoires palestiniens occupés".
Il a précisé que l’interdiction d’importer des produits issus des colonies illégales
"n’aurait pas d’effet significatif pour l’Espagne, mais pourrait avoir un impact plus notable sur les entreprises israéliennes concernées"
, ajoutant :
Nous prenons ces mesures pour que cesse le génocide à Gaza et afin d’accroître la pression politique sur Israël.
Cuerpo a indiqué que le gouvernement rendra compte au public tous les trois mois des décisions prises concernant les sanctions contre Israël, réaffirmant qu’il continue de condamner le génocide perpétré à Gaza, tout en demandant dans le même temps la libération immédiate des otages par le Hamas.
Il a par ailleurs souligné que le champ juridique des sanctions appliquées à Israël est désormais garanti par les décrets adoptés aujourd’hui.
Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement et ministre de l’Éducation, Pilar Alegría, a rappelé que
"comme l’a souligné le Premier ministre Sanchez à l’ONU, la reconnaissance de l’État de Palestine est une urgence. L’Espagne l’a fait en mai, et nous voyons dorénavant de nombreux pays comme la France, le Portugal, le Canada, le Royaume-Uni ou encore l’Australie suivre cet exemple. L’Espagne a joué, depuis le début, un rôle clé en faveur de la coexistence d’Israël et de la Palestine dans le cadre d’une solution à deux États".
Pour rappel, le 9 septembre, le gouvernement espagnol avait annoncé un train de neuf sanctions contre Israël, dont un embargo total sur les armes et d’autres mesures liées au secteur militaire, dont l’approbation avait été retardée jusqu’à aujourd’hui pour des raisons techniques et juridiques.
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