Le Président sud-africain exhorte la CIJ à statuer qu’Israël commet un génocide à Gaza

10:5924/09/2025, mercredi
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Des Palestiniens se déplacent avec leurs biens vers le sud sur une route dans la zone du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 23 septembre 2025, alors qu'Israël poursuit son offensive terrestre pour s'emparer de la ville de Gaza.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens se déplacent avec leurs biens vers le sud sur une route dans la zone du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 23 septembre 2025, alors qu'Israël poursuit son offensive terrestre pour s'emparer de la ville de Gaza.

Le Président sud-africain a appelé, ce mardi, la Cour internationale de Justice (CIJ) à rendre une décision confirmant qu’un génocide est en cours à Gaza et à ordonner la fin immédiate des violences.

"L’Afrique du Sud a agi dans l’intérêt de sauver des vies en insistant pour que la Cour internationale de Justice rende une décision affirmant qu’un génocide est bien commis à Gaza et qu’il doit cesser"
, a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa, devant l’Assemblée générale des Nations Unies.

"Nous avons la responsabilité ultime de garantir et de protéger le droit du peuple palestinien à l’autodétermination"
, a-t-il ajouté, en cohérence avec la plainte déposée par son pays contre Israël devant la CIJ.

L’Afrique du Sud a saisi la Cour en décembre 2023, accusant Israël de violer ses obligations au titre de la Convention sur le génocide dans ses actions contre les Palestiniens à Gaza. Depuis, la CIJ a prononcé une série de mesures conservatoires ordonnant à Israël de prendre des dispositions pour prévenir des actes de génocide.

La semaine dernière, le Brésil a rejoint une liste croissante de pays souhaitant intervenir dans la procédure, dont la Colombie, le Mexique, l’Espagne, la Türkiye, le Chili, l’Irlande et d’autres.


"Il existe un consensus mondial croissant selon lequel Israël commet un génocide à Gaza"
, a affirmé Ramaphosa, en évoquant le rapport publié la semaine dernière par la Commission internationale indépendante d’enquête des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, qui a confirmé qu’Israël avait commis un génocide à Gaza.

Le dirigeant sud-africain a également salué la conférence
"historique"
organisée lundi à l’ONU sur la solution à deux États.

Il a souligné que cette conférence reflétait la détermination d’une majorité mondiale croissante de 142 pays affirmant que
"les Palestiniens méritent un État pacifique aux côtés d’un Israël pacifique"
.

"De nombreuses nations dans le monde réclament cela, et c’est la voix que nous pensons qu’Israël doit entendre. Les puissances capables de rendre une solution à deux États viable, possible et applicable doivent agir en ce sens",
a insisté Ramaphosa.

"L’annonce, attendue depuis longtemps, d’un nombre croissant de pays reconnaissant l’État de Palestine est le témoignage de cette détermination"
, a-t-il ajouté.

Avec ces dernières annonces, le nombre d’États membres de l’ONU ayant officiellement reconnu l’État de Palestine est passé à 159 sur 193.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène à Gaza une opération qualifiée de génocide, qui a causé la mort de plus de 65 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. La campagne militaire a ravagé l’enclave et provoqué une famine.


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