
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, a déclaré vendredi que son mouvement ne rendrait pas les armes tant qu’Israël existera, réaffirmant l'engagement de la formation chiite à poursuivre la lutte armée.
Il s’exprimait lors d’un discours télévisé à l’occasion du 40e jour de deuil de l’Imam Hussein, commémoré dans la ville de Baalbek, à l’est du Liban.
Cette cérémonie religieuse marque la fin des quarante jours de deuil suivant l’anniversaire de la mort de l’Imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammed, tué lors de la bataille de Karbala en 680. Chaque année, des milliers de pèlerins chiites se rendent en Irak à cette occasion.
Qassem a en outre mis en garde contre une possible escalade des protestations populaires contre toute tentative de désarmement, évoquant même la possibilité de manifestations devant l’ambassade américaine à Beyrouth.
Cette réaction intervient après une décision du gouvernement libanais, une première depuis des années, de charger l’armée d’élaborer un plan de désarmement du Hezbollah, tout en soutenant une proposition appuyée par les États-Unis visant à placer toutes les armes sous contrôle étatique. Le Hezbollah a immédiatement rejeté cette initiative, la qualifiant de "grave erreur" et a affirmé qu’il ne s’y plierait pas.
Pour rappel, Israël a lancé une offensive militaire au Liban le 8 octobre 2023, qui a dégénéré en guerre à grande échelle en septembre 2024. Ce conflit a fait plus de 4 000 morts et environ 17 000 blessés.
Un cessez-le-feu a été signé en novembre, mais les forces israéliennes continuent de mener des frappes régulières dans le sud du Liban, affirmant cibler des positions du Hezbollah. Selon les termes de la trêve, Israël devait se retirer entièrement du sud du Liban avant le 26 janvier. Toutefois, le retrait a été repoussé au 18 février en raison du refus initial de Tel-Aviv. À ce jour, l’armée israélienne occupe encore cinq postes-frontières.