
La présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), Marine Le Pen, quitte le siège du RN, à Paris, le 31 mars 2025.
Marine Le Pen a réagi vivement, ce mardi matin, à sa condamnation à l'inéligibilité, qu'elle qualifie de "folie". Lors d'une réunion à l'Assemblée nationale, la présidente du groupe RN a accusé la justice de vouloir l'empêcher d'être candidate à la présidentielle de 2027. Elle dénonce une décision "politique", tandis que le RN annonce une riposte face à ce qu'il considère comme une "manœuvre scandaleuse".
Marine Le Pen a fustigé la décision du tribunal judiciaire de Paris, qui a assorti sa peine d'inéligibilité d'une exécution provisoire.
"L'élection présidentielle est l'objectif assumé des magistrats (...). La magistrate enjambe les élections municipales, enjambe les potentielles élections législatives anticipées pour dire ‘non, je mets l'exécution provisoire pour l'empêcher d'être candidate et d'être élue’"
, a-t-elle déclaré.
La dirigeante du Rassemblement national (RN) s'est interrogée sur la légitimité d'une telle décision:
"Qui est souverain dans notre pays en fait? Le peuple ou ces magistrats de première instance? C'est quand même une vraie question! Il me semble que c'est le peuple!".
Une riposte politique annoncée
Une riposte politique annoncée
Face à cette condamnation, Marine Le Pen a assuré que son parti
"ne se laissera pas faire"
et
"ne laissera pas les Français se faire voler l'élection présidentielle". "Nous allons nous défendre et user de tous les moyens qui sont à notre disposition pour permettre aux Français de choisir leur futur dirigeant"
, a-t-elle promis, dénonçant
"une manœuvre scandaleuse".
Jordan Bardella, président du RN, a également pris la parole pour exprimer son indignation.
"Nous sommes dans une situation brutale, violente, injuste, qui prive des millions de Français de leur candidate"
, a-t-il affirmé. Il a appelé les électeurs
"à s'indigner"
face à une décision qu'il juge
"disproportionnée".
"Quel est ce pays, quelle est cette démocratie où, en quelques jours, on ferme une chaîne de télévision, on empêche la leader de l'opposition de concourir à la présidentielle, on requiert de la prison ferme contre un ancien président et on met à mort, sur le plan financier, le premier parti de France?",
a-t-il conclu.
L'affaire des emplois fictifs du Parlement européen
L'affaire des emplois fictifs du Parlement européen
Marine Le Pen et plusieurs cadres du RN ont été condamnés dans l'affaire des emplois fictifs du Parlement européen. Lundi, 25 personnes, dont 9 eurodéputés et 12 assistants parlementaires, ont été reconnues coupables de
"détournement de fonds publics"
pour un montant estimé à 4,1 millions d'euros.
Le procès, ouvert en septembre 2024, a mis en lumière un système de financement illégal au profit du RN entre 2004 et 2016. Marine Le Pen a annoncé faire appel de sa condamnation, mais la peine d'inéligibilité reste immédiatement applicable en raison de l'exécution provisoire décidée par le tribunal.
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