Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo.
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officialisé vendredi sa candidature à un second mandat lors de l’élection présidentielle prévue en novembre 2025. Il a déclaré se présenter en tant qu’"indépendant", rompant ainsi avec sa formation politique, le Madem G15.
L’annonce a été faite lors de la cérémonie d’investiture du nouveau Premier ministre, Braima Camara, issu de la même formation que le président. Camara a affirmé que l’organisation des élections générales du 23 novembre serait sa priorité.
M. Embalo, qui avait pourtant déclaré qu’il ne ferait qu’un seul mandat, avait déjà confié à la presse en mars son intention de se représenter, avec l’ambition déclarée de remporter l’élection dès le premier tour.
"Je serai un candidat indépendant"
, a-t-il affirmé, expliquant qu’il se présentera sous la bannière d’un mouvement baptisé Avançons Ensemble, et non pas au nom d’un parti.
"Je ne serai le candidat d’aucun parti politique car je ne veux être l’otage de personne"
, a-t-il justifié.
La veille, le président a limogé le Premier ministre Rui Duarte Barros, en poste depuis décembre 2023, sans donner d’explication officielle. Barros était membre du PAIGC, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, historiquement opposé au président.
La Guinée-Bissau, l’un des pays les plus pauvres et les plus instables du continent africain, a connu de nombreux coups d’État et épisodes de tension politique depuis son indépendance du Portugal. Malgré un retour progressif à l’ordre constitutionnel depuis 2014, la situation reste fragile.
Élu en décembre 2019, Umaro Sissoco Embalo avait promis de tourner la page de l’instabilité chronique. Sa décision de se présenter à nouveau, en dehors de son propre parti, marque un nouveau tournant dans le paysage politique du pays.
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