
L’ONU a alerté jeudi sur le sort tragique d’un million d’enfants à Gaza, durement touchés par la faim et la malnutrition croissante.
Lors du point de presse quotidien au siège des Nations unies, le porte-parole adjoint Farhan Haq a fait état d’une situation humanitaire critique dans l’enclave palestinienne. Il a indiqué qu’environ 5 000 enfants de moins de cinq ans, parmi les 56 000 dépistés à Deir al-Balah et Khan Younès lors des deux premières semaines de juillet, souffrent de malnutrition aiguë.
Il a également dénoncé les restrictions imposées par Israël à l’acheminement de l’aide humanitaire. Sur les 16 missions prévues mercredi, seules 8 ont pu être menées à bien. Haq a souligné que l’aide arrivée à Gaza ces deux derniers mois reste largement insuffisante pour répondre aux besoins vitaux de la population.
Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 113 personnes sont mortes de faim et de malnutrition dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.
Depuis le 2 mars, Israël tarde à appliquer un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu avec le Hamas, tout en maintenant les points de passage vers Gaza fermés, entravant l’arrivée de l’aide humanitaire.
Depuis la fin 2023, plus de 59 500 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans l’enclave. L’offensive israélienne a ravagé Gaza, entraîné l’effondrement du système de santé et provoqué des pénuries alimentaires graves.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Par ailleurs, Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en lien avec sa guerre menée contre la population de Gaza.