
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) relevant de l'Onu a constaté entre le 8 mars et le 9 avril 2024, le départ de 94 821 personnes de la capitale haïtienne Port-au-Prince, pour rallier principalement les départements du Grand Sud qui accueillaient déjà 116 000 déplacés.
L'OIM a, cependant, observé un nouveau phénomène : ceux qui n'avaient pas été précédemment déplacés se décident aussi à quitter la capitale.
L'OIM souligne que :
78 % des personnes interrogées dans le cadre de cette collecte de données ont indiqué quitter la capitale en raison des violences.
Haïti, est en proie à une crise politique et sécuritaire, exacerbée par un regain de violences depuis le début du mois de mars, lorsque plusieurs gangs armés ont attaqué des sites stratégiques comme le palais présidentiel, des commissariats ou encore des prisons à Port-au-Prince, avec la volonté de renverser le premier ministre Ariel Henry, qui a fini par démissionner le 11 mars.
Dans la foulée, un conseil présidentiel de transition, qui devrait être composé de représentants de partis politiques haïtiens, avait été annoncé à l'issue d'une réunion d'urgence tenue en Jamaïque entre plusieurs pays et la Communauté des Caraïbes (Caricom).
Ce conseil devrait tenter de stabiliser l'île confrontée à une grave crise humanitaire, mais n'a toujours pas été intronisé.