Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des enfants palestiniens blessés et un bébé reçoivent un traitement médical à l'hôpital Ahli Arab (Maamadani), après qu'une frappe israélienne a touché une école dans le quartier d'al-Tuffah dans la ville de Gaza le 3 avril 2025.
À Gaza, environ 10 000 enfants ne disposent actuellement d’aucune existence légale, leur naissance n’ayant pas été enregistrée à l’état civil, alerte un rapport humanitaire des Nations Unies.
Alors que les frappes israéliennes continuent de cibler des tentes, des écoles ou des lieux de distribution de nourriture et d’eau, de nombreux nouveau-nés ne sont pas officiellement déclarés, en raison de l’interruption des services administratifs liée au conflit.
D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), près de 10 000 naissances n’ont pas été enregistrées depuis le 7 octobre 2023.
L’absence d’enregistrement risque de priver ces enfants de l’accès à des droits essentiels, tels que les soins médicaux, l’éducation ou l’aide humanitaire.
“Les enfants non déclarés sont également plus exposés à l’exploitation et à la traite, car ils ne bénéficient d’aucune protection juridique”
, a averti l’OCHA. Le rapport souligne également les obstacles majeurs à la réunification familiale et au rétablissement de l’état civil dans l’enclave palestinienne.
L’organisation insiste sur la gravité de cette situation: si rien n’est fait, ce problème pourrait entraîner des conséquences durables.
“Grandir sans reconnaissance officielle aggrave les risques de marginalisation et d’apatridie, en particulier dans une société déjà profondément fragilisée”
, prévient-elle.
À l’échelle mondiale, bien que les progrès en matière d’enregistrement des naissances se poursuivent, quelque 150 millions d’enfants restent “invisibles”, rappelait en décembre 2024 un rapport de l’UNICEF.
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