Les Tchadiens votent dimanche par référendum pour ou contre une nouvelle Constitution censée paver la voie à des élections et un retour des civils au pouvoir, promis il y a deux ans et demi par la junte militaire mais repoussé à fin 2024.
Les résultats officiels provisoires sont prévus le 24 décembre, la Cour suprême devra les valider le 28.
"Dynastie Déby"
Les deux principales plateformes des partis et organisations de la société civile hostiles à la junte ont appelé au boycott, espérant qu'une faible participation délégitimera un général qu'elles accusent de perpétuer la "dynastie Déby".
A 37 ans, Mahamat Déby avait été proclamé par l'armée le 20 avril 2021 président de transition à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno tué par des rebelles en se rendant au front. Celui-ci dirigeait d'une main de fer depuis plus de 30 ans cet Etat d'Afrique centrale, deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU.
Opposition réprimée
A la date anniversaire des 18 mois de transition, le 20 octobre 2022, entre cent et plus de 300 jeunes hommes et adolescents ont été tués par balles à N'Djamena par les policiers et militaires, selon l'opposition et des ONG nationales et internationales.
Ils manifestaient pacifiquement contre la prolongation de deux ans.
Plus d'un millier ont été emprisonnés avant d'être graciés, mais des dizaines ont été torturés ou ont disparu, selon ONG et opposition.