Crédit Photo : Pierre-Philippe MARCOU / AFP
Le président français Emmanuel Macron et le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye se serrent la main lors d'une réunion tenue dans le cadre de la 4e Conférence internationale des Nations unies sur le financement et le développement à Séville, en Espagne, le 30 juin 2025.
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est attendu à Paris les 27 et 28 août pour intervenir lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef), qui fédère les principales organisations patronales françaises.
Selon une information rapportée ce jeudi par Africa Intelligence, Bassirou Diomaye Faye délivrera un discours le même jour que le Premier ministre français, François Bayrou, ainsi que la ministre de l’Économie marocaine, Nadia Fettah Alaoui. Sa participation intervient à la suite de son déplacement au Japon, où il a assisté à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).
Toujours selon Africa Intelligence, le président sénégalais précédera à Paris le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, attendu le 23 septembre pour le forum d’affaires BIG, organisé par Bpifrance à l’Accor Arena. En marge de ce rendez-vous, un entretien bilatéral est prévu entre Ousmane Sonko et François Bayrou. Quelques jours plus tard, le 26 septembre, Business France consacrera un forum d’affaires exclusivement au Sénégal, qui se tiendra au palais du Luxembourg, siège du Sénat français.
Ces invitations successives témoignent de l’importance accordée par les acteurs économiques français aux nouvelles orientations politiques et économiques du Sénégal. Elles s’inscrivent dans une séquence où Dakar cherche à diversifier ses partenariats tout en consolidant son attractivité auprès des investisseurs internationaux.
Contexte bilatéral : des relations mouvementées
En parallèle de ces rapprochements, le Sénégal a vécu ces derniers mois des tensions marquées avec la France, notamment autour de figures politiques comme Ousmane Sonko et du retrait militaire français du territoire.
Le Premier ministre Ousmane Sonko n’a jamais caché son hostilité à l’égard de la présence française au Sénégal. Il l’a qualifiée d’
"incompatible avec la souveraineté"
du pays, tout en soutenant que cela ne remettait pas en cause les accords de défense existants. En décembre 2024, il a annoncé la fermeture de toutes les bases militaires étrangères, visant implicitement celles de la France. Quelques mois plus tard, il a affirmé que cette décision était pleinement décidée par le Sénégal, sans suggestion française.
La France a mis fin à sa présence militaire permanente au Sénégal le 17 juillet 2025, marquant la restitution officielle de ses dernières installations, après plus de six décennies d’une présence militaire continue. Cela fait suite à une demande formelle du président Faye dès novembre 2024, estimant que
"la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases étrangères"
.
Le dossier du massacre de Thiaroye, survenu en décembre 1944, continue de peser sur les relations bilatérales. Ousmane Sonko a réclamé l’ouverture complète des archives françaises sur cet épisode meurtrier — où des tirailleurs sénégalais furent réprimés pour avoir réclamé leurs droits de démobilisation — estimant que la France ne peut fixer unilatéralement le nombre des victimes.
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