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Ces audiences examineront les dossiers des personnes soupçonnées d’exactions, en présence de médias locaux et internationaux.
Un comité national syrien ouvrira lundi sa première session publique de procès destinée à enquêter sur les violations commises dans la région côtière en mars 2025, ont annoncé les autorités.
Selon le juge Jomaa Aldbis Alanzi, président du Comité national d’enquête sur les événements de la côte, ces audiences examineront les dossiers des personnes soupçonnées d’exactions, en présence de médias locaux et internationaux.
D’après un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, la zone côtière a été le théâtre en mars 2025 de graves violations, meurtres, tortures, pillages et incendies de maisons, visant principalement les communautés alaouites.
Ces crimes auraient été commis par des individus, des membres des forces du gouvernement intérimaire ainsi que des éléments restants de l’ancien régime Assad, causant la mort d’au moins 1 400 personnes, majoritairement des civils.
La Commission de l’ONU a salué la volonté des autorités syriennes d’identifier les responsables et d’assurer leur reddition de comptes.
Dans un message publié sur la plateforme sociale X, le juge Alanzi a affirmé que ces procès constituent
"un tournant dans l’histoire du pays"
, témoignant d’une Syrie qui
"établit les bases de la justice et de la transparence, renforce la confiance dans le système judiciaire, dissuade les criminels, protège les droits des accusés et garantit des procès équitables".
Il a également souligné les "efforts considérables" des ministères de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense pour appliquer les procédures judiciaires nécessaires pour poursuivre les responsables.
"C’est une étape cruciale pour les familles des victimes et pour tous ceux attachés à la justice"
, a-t-il ajouté.
Alanzo a affirmé que la mise en œuvre des conclusions du comité démontrera à la population syrienne comme à la communauté internationale que
"nous vivons désormais dans un État qui défend la justice et applique la loi, la nouvelle Syrie".
Depuis la chute de Bachar al-Assad fin 2024, les nouvelles autorités ont engagé diverses mesures pour rétablir la sécurité, lancer des réformes politiques et économiques, renforcer la cohésion sociale et approfondir la coopération régionale et internationale.
Assad, qui a dirigé la Syrie près de 25 ans, a fui en Russie en décembre dernier, mettant fin à l’ère du parti Baas, au pouvoir depuis 1963. Une administration transitoire dirigée par le président Ahmad al-Sharaa a été mise en place en janvier.
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