Famine dans la Bande de Gaza: Anadolu interpelle la communauté internationale

La rédaction avec
16:1523/07/2025, mercredi
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Des enfants palestiniens attendent leur repas dans une cantine sociale du quartier de Mawasi, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025. Le directeur du plus grand hôpital de Gaza a déclaré que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de famine dans les territoires palestiniens au cours des trois derniers jours, dans un contexte d'offensive dévastatrice menée par les forces israéliennes.
Des enfants palestiniens attendent leur repas dans une cantine sociale du quartier de Mawasi, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025. Le directeur du plus grand hôpital de Gaza a déclaré que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de famine dans les territoires palestiniens au cours des trois derniers jours, dans un contexte d'offensive dévastatrice menée par les forces israéliennes.

L’agence de presse Anadolu a exhorté, mercredi, la communauté internationale à agir rapidement face à la situation critique des journalistes couvrant les événements dans la bande de Gaza, dont 113 de ses collaborateurs, confrontés à des conditions extrêmement difficiles, sur fond d’aggravation de la crise humanitaire qui sévit dans l’enclave.

Dans un communiqué, Anadolu a affirmé que la guerre menée par Israël contre Gaza s’est transformée en un “génocide délibéré et systématique”, ayant causé la mort de dizaines de milliers de civils, y compris de nombreux enfants.


“La population de Gaza subit un traitement inhumain”
, a dénoncé l’agence turque, soulignant que l’entrée de vivres et de médicaments est aujourd’hui bloquée, que les convois humanitaires sont pris pour cible, que l’accès aux denrées de base est restreint et que la population est “intentionnellement condamnée à la famine”.

L’agence s’est dite particulièrement préoccupée par le sort des journalistes présents sur le terrain, contraints de travailler dans des conditions extrêmes tout en luttant pour leur survie.


“Les journalistes enfermés dans la zone de privation imposée par l’administration israélienne continuent de remplir leur mission, malgré les menaces directes qui pèsent sur leur vie”
, précise le communiqué.

“Tout comme nos 113 collègues à Gaza, la population entière tente de survivre dans un environnement où son droit fondamental à la vie est directement menacé par Israël. Nous sommes profondément inquiets de l’impact de la faim, du manque de nourriture et d’eau sur nos équipes sur place”
, a ajouté l’agence.

Anadolu a appelé la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains, les associations de journalistes et “toutes les personnes de conscience” à s’unir pour dénoncer “cette réalité sombre”.

Depuis le 2 mars, Israël retarde la mise en œuvre d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers avec le Hamas, maintenant fermés les points de passage de Gaza et bloquant les camions d’aide humanitaire à la frontière.


Depuis octobre 2023, plus de 59 100 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans la bande de Gaza. L’offensive israélienne a dévasté l’enclave, provoqué l’effondrement du système de santé et entraîné de graves pénuries alimentaires.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Par ailleurs, Israël fait également l’objet de poursuites devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour “crime de génocide” en lien avec cette guerre.


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