
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite, a affirmé mardi que les États-Unis avaient donné leur feu vert à un projet visant à transformer la bande de Gaza en “station balnéaire”, à condition que les Palestiniens en soient déplacés.
À ce stade, les États-Unis n’ont pas réagi officiellement aux déclarations de Smotrich. L’idée de faire de Gaza une “Riviera du Moyen-Orient” avait été évoquée plus tôt dans l’année par l’ancien président Donald Trump.
Smotrich n’a fourni aucun détail concret sur ce projet. Cependant, lors d’une autre conférence à Jérusalem-Ouest, il a réitéré son appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu à procéder à l’occupation totale de Gaza.
Parallèlement, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont en cours à Doha, sous médiation qatarie et égyptienne, avec l’appui des États-Unis. Ces pourparlers visent à parvenir à un échange de prisonniers et à un cessez-le-feu. Deux accords partiels ont déjà été conclus en novembre 2023 et en janvier dernier.
Le Hamas a répété sa volonté de libérer tous les prisonniers israéliens en une seule opération, à condition que la guerre prenne fin et que les troupes israéliennes se retirent complètement de la bande de Gaza.
Depuis octobre 2023, l’offensive militaire israélienne a causé la mort de plus de 59 100 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. Les bombardements ont ravagé l’enclave, entraîné l’effondrement du système de santé et provoqué de graves pénuries alimentaires.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. En parallèle, Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour “crime de génocide” en lien avec sa campagne militaire contre le territoire palestinien.