Le "camp Trumpiste" se déchire à nouveau, cette fois autour d’Israël. Le slogan emblématique de ce mouvement , "America First" ("L’Amérique d’abord") , renvoie à une politique étrangère centrée exclusivement sur les intérêts des États-Unis. Donald Trump, lors de sa première campagne, promettait de retirer son pays des "guerres sans fin " qui épuisaient le sang et l’argent des Américains. Dans cette logique, toutes les ressources du pays devaient être mobilisées au service des citoyens américains.
Le
se déchire à nouveau, cette fois autour d’Israël. Le slogan emblématique de ce mouvement
, "America First" ("L’Amérique d’abord")
, renvoie à une politique étrangère centrée exclusivement sur les intérêts des États-Unis.
Donald Trump, lors de sa première campagne, promettait de retirer son pays des
" qui épuisaient le sang et l’argent des Américains. Dans cette logique, toutes les ressources du pays devaient être mobilisées au service des citoyens américains. C’est d’ailleurs le sens du fameux slogan
"Make America Great Again" (MAGA).
Or, le principal obstacle à cette vision
reste le soutien inconditionnel de Washington à Israël. Les guerres menées au Moyen-Orient ne profitent qu’aux intérêts israéliens, estiment de nombreux partisans de la doctrine MAGA. D’où la fracture croissante à l’intérieur du mouvement : une partie des
considère que
signifie
"America only" ("l’Amérique seule")
et rejette l’influence d’Israël sur la politique américaine.
Des figures populaires du camp comme Tucker Carlson ou Marjorie Taylor Greene affrontent désormais ouvertement le puissant lobby pro-israélien.
Parallèlement, le soutien à Israël s’effrite non seulement dans la base démocrate, mais aussi parmi les jeunes républicains. Les faucons du parti, représentant l’aile traditionnelle et pro-israélienne, s’efforcent de contenir cette vague. Pour eux,
et
ne font qu’un. Ils qualifient toute remise en question du soutien à Israël
, mais ces accusations n’intimident pas la jeune génération MAGA. Bien au contraire, le conflit interne s’intensifie, et les positions se durcissent.
JD Vance, entre deux feux
Perçu comme le futur leader du mouvement MAGA après Trump, le vice-président américain JD Vance tente de ménager les deux camps. Il ne veut pas perdre le soutien de ceux qui insistent sur la distinction entre
et
tout en évitant de paraître ouvertement hostile à Israël.
Lors d’un récent événement organisé par de jeunes conservateurs à l’Université du Mississippi, Vance a été confronté à une question directe :
"Pourquoi donnons-nous des milliards de dollars à Israël, un pays qui mène un nettoyage ethnique à Gaza ?"
Sa réponse, jugée tiède par les cercles sionistes et pro-israéliens, a provoqué la controverse. Les étudiants, eux, dénonçaient les fanatiques religieux en Israël qui vont jusqu’à
cracher sur les chrétiens dans les rues.
Vance a défendu la politique de Trump en affirmant que les alliances américaines doivent toujours être définies par l’intérêt national, et non par une loyauté idéologique. Il a même rappelé que, selon lui, c’est la pression de Trump qui aurait contraint Netanyahu à accepter un cessez-le-feu à Gaza. Mais ces propos ont été perçus par les néoconservateurs et les milieux sionistes comme une nouvelle manifestation du "sentiment anti-juif" grandissant au sein de la base républicaine.
Le fossé idéologique s’élargit au sein du Parti républicain
Les néoconservateurs et les sionistes appellent désormais à marginaliser Tucker Carlson, l’un des critiques les plus virulents d’Israël au sein du mouvement MAGA. Pourtant, Kevin Roberts, président du think tank conservateur
, a pris sa défense. Il a affirmé qu’une critique d’Israël qui ne bascule pas dans l’antisémitisme doit être considérée comme légitime. Roberts a aussi insisté sur sa loyauté "uniquement envers l’Amérique et le Christ", soulignant qu’un soutien automatique à Israël n’a pas lieu d’être lorsque les intérêts des États-Unis sont en jeu.
Cette position a provoqué la colère du
"Republican Jewish Coalition"
(RJC), un groupe représentant les donateurs juifs du Parti républicain. Son directeur, Matt Brooks, a menacé de revoir les liens entre le RJC et la Heritage Foundation à la lumière de cette affaire. De son côté, le sénateur républicain Ted Cruz, fervent défenseur d’Israël, a dénoncé avec virulence la montée du "mouvement anti-israélien" qu’il juge
"dangereusement antisémite"
dans les rangs du parti.
Pour Cruz, cette hostilité croissante envers Israël constitue une crise existentielle, non seulement pour le Parti républicain, mais pour l’Amérique elle-même. Il critique sévèrement le silence des élus républicains face à cette dérive. Dans la presse sioniste américaine, certains éditorialistes vont jusqu’à avertir que le Parti républicain pourrait bientôt cesser d’être un refuge pour les Américains pro-israéliens. Et pendant que la tempête enfle, Donald Trump, lui, garde un silence stratégique — une attitude qui irrite profondément les cercles sionistes les plus influents.
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