Après 60 ans, la révolution qui a permis au peuple d'accéder au pouvoir en Syrie et la possibilité d'une stabilité dans le pays suscitent une perception de menace de la part d’Israël. Face à cette menace perçue, Israël a réagi comme un taureau enragé, attaquant chaque mouvement. Il a perçu des armes en Syrie qu'il n’avait jamais remarquées auparavant, a vu des zones militaires qu'il n’avait jamais identifiées, et s'est attaqué à celles-ci. Cela est exprimé très clairement. Une Syrie stable, surtout un pays dirigé par son peuple, représente une menace pour Israël, et les attaques menées en sont la conséquence naturelle.
Le fait que la stabilité et le bien-être du peuple soient perçus comme une menace montre également que les massacres les plus sanglants et les plus impitoyables de l'histoire récente de la Syrie font, en réalité, partie de la sécurité d'Israël.
Imaginez un pays dont la prospérité et la sécurité ne peuvent être garanties que parce que tous les pays voisins sont en guerre. Existe-t-il un autre pays dans l’histoire qui ait assuré sa sécurité sur cette base ? C’est précisément pour cette raison qu’Israël constitue une formation exceptionnellement perverse dans l’histoire, et c’est aussi pour cette raison qu’il est improbable qu’il survive longtemps.
Le jour où la révolution populaire a eu lieu en Syrie, Israël a lancé des attaques contre tous les objectifs prédéterminés et, en particulier, a bombardé toutes les zones en Syrie où la Türkiye pourrait potentiellement établir des bases, des zones mentionnées ou d’une manière ou d’une autre mises à l’agenda. Toutes ces attaques portaient un message à l’intention de la Türkiye, et Israël n’a pas manqué de le faire savoir à ses médias et à ses porte-paroles officiels.
Récemment, Israël a exprimé de manière plus explicite qu’il considérait l'influence croissante de la Türkiye en Syrie, suite à la révolution, comme une menace.
Pourquoi ? Parce que la menace que représente la Türkiye pour Israël ne découle pas des actions de la Türkiye ni de ses intentions ou de ses plans déclarés. Même si la Türkiye ne faisait rien, elle constituerait tout de même un danger pour Israël. Cette menace que représente la Türkiye n’est pas différente de celle que représente spontanément le peuple syrien. C’est une perception de menace totalement irrationnelle, fondée sur la paranoïa et une hostilité essentielle de la part d’Israël.
Il y a quelque chose qui est maintenant clairement révélé. Israël considérait jusqu’à présent les territoires syriens comme siens.
Le Premier ministre de l'Israël sioniste et génocidaire, Netanyahu, lors de sa deuxième visite aux États-Unis dans un court laps de temps, avait pour sujet principal non pas Gaza, mais la Syrie.
Partant du fait qu'il a perdu la Syrie au profit d'un ennemi qu'il considère désormais plus dangereux, la Türkiye, il s’est plaint auprès de Trump et lui a demandé de l'aide. La position de Trump concernant la Syrie, qui a été cohérente et constante depuis le début, a été encore renforcée par sa réaction en cette occasion. La politique de Trump, qui consiste à retirer ses troupes de Syrie depuis son premier mandat, est complètement incompatible avec la politique syrienne d'Israël.
Il ne faisait aucun doute qu'il y avait une divergence importante entre eux, mais durant son premier mandat, la volonté de Trump dans ce domaine avait été freinée par la résistance du Pentagone et de la CIA, ainsi que par les objections de certaines factions au sein du Parti républicain. Ces objections n’évoquaient cependant aucune raison autre que la sécurité d'Israël en Syrie. Toutefois, durant son second mandat, Trump a continué de maintenir cette position malgré l’opposition de tous les autres acteurs, y compris celle d’Israël. La réponse de Trump à la demande de Netanyahu d’aide contre la Türkiye offre, sans aucun doute, un nouvel indice puissant concernant les paramètres du Trumpisme qui se sont de plus en plus clairement définis.
Trump attribue clairement la révolution en Syrie à la Türkiye, et en particulier à Erdogan, qu’il considère comme ayant obtenu cela comme un droit.
Lors de la conférence de presse avec Netanyahu, Trump a exprimé son admiration pour Erdogan, qu'il a décrit comme un leader ayant accompli ce que personne n’avait réussi à faire en 2000 ans en Syrie. Ces paroles ont été interprétées comme un avertissement subtil pour Israël et son Premier ministre génocidaire, lui conseillant de faire attention. Lorsqu’il a dit qu'il était prêt à jouer un rôle de médiateur entre Erdogan et Netanyahu, Trump a également précisé que Netanyahu devrait, lui aussi, faire preuve d'un peu plus de raison. Ces déclarations peuvent être vues comme la première grande objection américaine à la tendance chronique et systématique de la politique américaine de suivre aveuglément Israël.
Trump, qui observe l'érosion du pouvoir de la superpuissance américaine, semble prendre conscience de la situation et cherche à prendre les mesures nécessaires dans les limites du raisonnable. Il tente de colmater les brèches qui affaiblissent les fondations des États-Unis. Pour ce faire, il redéfinit de nouveaux alliances et ennemis. À cet égard, il semble considérer la Türkiye comme un nouvel allié fort. C'est pourquoi la perception de la menace par Netanyahu ne semble pas le préoccuper autant. Ce qui importe vraiment pour lui, c’est de savoir d’où provient le bénéfice ou le préjudice pour les États-Unis.
Nous espérons qu’à travers cette rapprochement, la Türkiye aura l’opportunité de montrer, dans le dossier de Gaza, à quel point Israël est éloigné de la notion de raisonnabilité.
Est-ce une attente trop optimiste ? Trump pourrait-il, comme il l’a fait pour la Syrie, enseigner à Israël la notion de raisonnabilité dans le cas de Gaza ? Si Trump enseignait cela, resterait-il vraiment encore quelque chose d'Israël ? N’est-ce pas précisément cela, l’incarnation de l’irrationalité qu’est Israël ?
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