Le candidat à la présidence de la Colombie et sénateur Miguel Uribe.
Le candidat à la présidence de la Colombie et sénateur Miguel Uribe est décédé, deux mois après avoir été grièvement blessé par balles lors d’une réunion publique en juin à Bogota, a annoncé lundi son épouse.
"Tu seras toujours l'amour de ma vie. Merci pour une vie pleine d'amour"
, a écrit Claudia Tarazona sur Instagram, ajoutant:
"Repose en paix (...), je veillerai sur nos enfants".
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’est dit
"profondément attristé"
par la disparition du candidat conservateur, ajoutant sur X:
"Les États-Unis sont solidaires de sa famille et du peuple colombien, à la fois dans le deuil et dans la demande de justice pour les responsables"
.
Le 7 juin, Miguel Uribe Turbay, favori de la droite pour la présidentielle de 2026, avait été atteint de deux balles à la tête et d’une à la jambe par un tueur à gages présumé âgé de 15 ans, alors qu’il prononçait un discours dans la capitale. Les autorités ont rapidement mis en cause une branche dissidente des FARC.
Après plusieurs interventions chirurgicales, son état s’était dégradé samedi, la clinique signalant une nouvelle hémorragie cérébrale. Le jeune sénateur, avocat de formation, laisse un fils ainsi que trois adolescentes adoptées, filles de son épouse.
"Aujourd’hui est un jour triste pour le pays"
, a réagi la vice-présidente colombienne Francia Márquez sur X.
"La violence ne peut continuer à marquer notre destin. La démocratie ne se construit pas avec des balles ni avec du sang, mais avec respect et dialogue."
"Ils ont tué l’espoir"
"Ils ont tué l’espoir"
Membre du parti Centre démocratique de l’ex-président Álvaro Uribe (sans lien de parenté), Miguel Uribe avait officialisé sa candidature en octobre 2024 pour succéder au président de gauche Gustavo Petro, dont il était un critique virulent.
Son assassinat a ravivé le souvenir des années 1980-1990, marquées par les meurtres politiques et les attentats. Sa propre mère, la journaliste Diana Turbay, avait été tuée en 1991 lors d’une tentative de libération après un enlèvement ordonné par Pablo Escobar.
"Le mal détruit tout, ils ont tué l’espoir. Que le combat de Miguel soit une lumière qui éclaire le bon chemin pour la Colombie"
, a écrit Álvaro Uribe sur X.
Parmi les personnes arrêtées figurent le tueur présumé et Elder José Arteaga Hernández, alias
"El Costeño"
, soupçonné d’avoir organisé l’attaque. Les autorités estiment que la Segunda Marquetalia, dissidence des FARC dirigée par Iván Márquez, est derrière l’attentat. Ce dernier et son bras droit
"Zarco Aldinever"
seraient morts, sans confirmation officielle.
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