
Plus de 375 000 enfants privés d'éducation en raison de la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans la province du Nord-Kivu, risquent d'être recrutés par des groupes armés, s'est inquiétée jeudi 6 mars l'ONG britannique Save the Children.
Selon Greg Ramm, directeur de Save the Children en RDC:
La fermeture des écoles prive non seulement les enfants d'éducation, mais les expose également à des risques accrus de recrutement par des groupes armés, de travail des enfants et d'autres formes d'exploitation.
Kinshasa et des experts de l'Onu accusent le Rwanda de soutenir le M23 et de déployer des troupes dans l'est du Congo pour appuyer les rebelles, des allégations que Kigali a démenties à plusieurs reprises.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.
Pour le Rwanda, le M23 représente une menace pour sa sécurité intérieure. Kigali accuse la RDC de collaborer avec des groupes armés, notamment les miliciens Wazalendo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérés comme responsables du génocide rwandais. Ces alliances, selon Kigali, s'inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.